Présidence française de l’Union européenne
Agriculture bas carbone : la France obtient le soutien unanime des Etats membres
Julien Denormandie vient de recevoir le soutien de ses homologues européens en faveur d’une valorisation économique des efforts réalisés par les agriculteurs pour mieux séquestrer le carbone dans les sols. Reste à définir un dispositif simple sous forme de crédit carbone.
Julien Denormandie vient de recevoir le soutien de ses homologues européens en faveur d’une valorisation économique des efforts réalisés par les agriculteurs pour mieux séquestrer le carbone dans les sols. Reste à définir un dispositif simple sous forme de crédit carbone.
« La réunion de travail du 8 février a permis de dégager un consensus politique au niveau européen autour du rôle des agriculteurs et des forestiers, en tant que véritables « soldats » du climat », s’est félicité le ministère de l’Agriculture français hier à l’issue de la réunion informelle des ministres de l’Agriculture du 6 au 8 février à Strasbourg. Concrètement Julien Denormandie s’est félicité d’avoir obtenu « l’intérêt unanime des Etats membres » de l’Union européenne pour la question de la séquestration du carbone dans les sols et sa valorisation économique sous forme de crédit carbone.
Selon nos confrères d’Agra Presse, les 27 ne se seraient pas exprimé en faveur d’une nouvelle réglementation qui viendrait fixer des objectifs numéraires de réduction des émissions aux agriculteurs mais pour un « dispositif simple et crédible » qui permette de valoriser économiquement les pratiques additionnelles.
#PFUE2022
— Julien Denormandie (@J_Denormandie) February 9, 2022
Des avancées au service de l’agriculture bas-carbone : création de crédits carbones bénéfiques pour l’environnement et valorisables économiquement pour les agriculteurs ⤵️ pic.twitter.com/oRAcnNexVZ
Le 8 février les ministres ont partagé leur expérience sur les pratiques agricoles favorables au climat, telles que : l’implantation de haies, la couverture des sols, la diversité et la rotation des cultures pouvant intégrer des légumineuses, l’agroforesterie ou encore la gestion adaptée des prairies, qui sont associées à de nombreux autres bénéfices environnementaux, avec une attention sur certains systèmes comme les zones humides ou les tourbières.
En complément de la mobilisation des financements publics et notamment de la Politique agricole commune, « un cadre de certification commun au niveau européen est apparu comme une piste prometteuse, à condition qu’il concilie robustesse scientifique et facilité de mise en œuvre, et qu’il permette une rémunération suffisamment incitative », peut-on lire dans le communiqué de presse du ministère de l’Agriculture.
Objectif : faire adopter des conclusions en mars ou avril
La France souhaite faire adopter par le Conseil des ministres de l’Agriculture des conclusions en mars ou en avril pour donner des orientations à la Commission européenne qui doit présenter à la fin de l’année des propositions législatives sur un cadre européen de certification de la séquestration du carbone avec une liste de mesures reconnues et des méthodologies de calcul.
« L’objectif est de créer un momentum politique pour constituer au niveau européen un cadre propice au développement et à l’accélération de la captation du carbone dans les sols. Je souhaite que la présidence française permette de donner l’impulsion nécessaire pour concilier création de valeur environnementale et création de valeur économique », a déclaré Julien Denormandie.