Produits laitiers
À 100 ans, la fromagerie Milleret grandit encore
La fromagerie Milleret, labellisée PME+, est en croissance. Elle s’agrandit avec un nouvel atelier de production qui sera opérationnel en 2024 pour produire 6 000 tonnes de fromages à pâte molle en direction de la France et de pays étrangers.
La fromagerie Milleret, labellisée PME+, est en croissance. Elle s’agrandit avec un nouvel atelier de production qui sera opérationnel en 2024 pour produire 6 000 tonnes de fromages à pâte molle en direction de la France et de pays étrangers.
La fromagerie Milleret fabrique des fromages à pâte molle depuis 100 ans en Haute-Saône (Bourgogne-Franche-Comté), dont L’Ortolan, le Roucoulons ou la franc-comtoise cancoillotte, à partir de lait collecté dans un rayon de 25 km. « La fromagerie arrive à saturation sur sa fabrication de fromages à pâte molle », a informé Thierry Martin, directeur général de la fromagerie Milleret. C’est pourquoi, un atelier de 9 000 m2 est en construction sur le même site à Charcenne, avec une capacité de production de 3 000 tonnes à l’ouverture en 2024 et de 6 000 tonnes à terme.
« Dès cette année, nous renforçons notre équipe d’apprentis, ils vont nous accompagner pendant deux ans sur nos pratiques de travail et, en 2023, ils seront opérationnels pour renforcer l’atelier existant ou la nouvelle fromagerie. En 2024, nous allons continuer à gonfler nos effectifs avec son ouverture », explique le directeur de la fromagerie. Le nouvel atelier devrait accueillir près de 90 salariés, en plus des 200 existants.
Une croissance à l’exportation
Aujourd’hui, la part à l’exportation représente 12 % de son chiffre d’affaires qui s’élève à 75,4 millions d’euros. Près de 45 pays bénéficient d’une importation en fromages qui ont souvent été conçus spécifiquement pour eux : « Les fromages aux différents fourrages comme à la truffe sont des petits fromages qui sont attendus du côté de l’export. En France, c’est L’Ortolan qui a la plus grosse activité commerciale, avec ses déclinaisons en différents formats. »
De nouveaux fromages sont lancés pour l’exportation, dont un avec un arôme naturel de fumée et une crème de fromage à la truffe.
On est en train de se déployer
Depuis 2013, la fromagerie a travaillé sa stratégie à l’export avec la mise en place de moyens humains et financiers. Les volumes ont ainsi pu être multipliés par six entre 2014 et 2020. Le Canada, la Scandinavie et l’Allemagne sont actuellement les clients principaux à l’étranger. « On est en train de se déployer en Australie avec des chaînes de magasins. On a également des développements en Pologne et en Espagne. Nous souhaitons également renforcer nos positions, notamment aux États-Unis en élargissant la gamme de produits », évoque Thierry Lartin.
Une démarche RSE
Thierry Martin a précisé certaines de leurs actions éthiques et responsables : « On paye le lait conventionnel de façon supérieure à la moyenne en France. On a réalisé des audits bas-carbone dans les exploitations laitières pour évaluer leur niveau d’impact et les accompagner pour trouver des leviers et les mettre en place. On a été l’une des premières entreprises à signer un contrat avec une OP en 2012, renouvelé en 2017 et qui sera de nouveau signé en 2022. On a également procédé à l’installation de 2 000 m2 de panneaux solaires pour produire de l’électricité et nous sommes en train d’installer des pompes à chaleur haute température pour réduire de 30 % l’impact carbone. »
La fromagerie s’est fixé comme objectif de réduire de 50 % son impact carbone d’ici à 2025. Il ne manque plus que 10 % à date.