Aller au contenu principal

Equipements d’élevage
Voyage au cœur de la ventilation chez Ziehl-Abegg

L’entreprise Allemande Ziehl-Abegg a ouvert les portes de son site de fabrication de ventilateurs à l’Ifip pour comprendre comment ils sont fabriqués, testés et leurs performances validées.

Ziehl-Abegg est une entreprise familiale de 3 900 salariées implantée depuis sa création en 1910 au centre de l’Allemagne à Künzelsau dans le Bade-Wurtemberg. Leader dans le domaine de la ventilation industrielle et de plus en plus présent sur le secteur agricole, sa particularité tient dans le fait qu’encore aujourd’hui, elle maîtrise et possède en Allemagne la quasi-totalité de la chaîne de fabrication d’un ventilateur des pales au moteur en passant par l’électronique.

Une fonderie pour produire les pâles

Les pales des ventilateurs Ziehl-Abegg s’inspirent de la nature et tentent de reproduire l’aile d’une chouette pour améliorer le passage de l’air et ainsi gagner en performance : plus la circulation de l’air est fluide et plus l’énergie nécessaire pour extraire l’air est limitée. Une fonderie d’aluminium produit ainsi l’ensemble des hélices qui seront installées sur le rotor. Chaque pale est ensuite contrôlée et équilibrée par des opérateurs. L’hélice est fixée sur un moteur de test et différents capteurs enregistrent les rotations, les vibrations et les éventuels déséquilibres. Un technicien positionne alors une bague pour les compenser et lance une deuxième session de mesures. Tant que tous les voyants ne sont pas au vert, les pales ne passent pas à l’étape suivante : peinture et conditionnement pour leur mise en place sur le moteur. Cette même fonderie fabrique les stators qui rejoignent ensuite l’usine d’assemblage.

Une usine automatisée pour fabriquer les moteurs EC

À seulement quelques kilomètres de la fonderie, Ziehl-Abegg possède le site de production des moteurs et d’assemblage final. Bien que la forme, la taille et le nombre de pales soient des éléments importants, c’est avant tout le moteur qui joue le premier rôle dans la performance du ventilateur. Il est composé de deux éléments : le stator, partie fixe et le rotor, partie mobile sur laquelle l’axe vient se fixer. Généralement le stator accueille trois bobinages de cuivre qui, lorsqu’ils sont alimentés par du courant électrique, génèrent un champ magnétique. Le rotor, quant à lui, est composé d’aimants permanents polarisés. Pour le faire tourner, les bobines du stator sont alimentées de manière alternée afin d’attirer l’aimant du rotor d’un côté, puis de l’autre et enfin du dernier.

L’usine dans laquelle les moteurs sont fabriqués est très automatisée. Un poste de fabrication est dédié à la création des bobines de cuivres. À l’instar d’un métier à tisser, des aiguilles enroulent un fil de cuivre autour du futur rotor. Ensuite, une résine vient enrober le bobinage pour garantir l’étanchéité et assurer une durée de vie importante au moteur. À côté, cohabite le poste de fabrication des stators. Sur la pièce venue de la fonderie, des opérateurs viennent coller les aimants permanents. Ces aimants ne sont au départ qu’une pièce métallique, dans laquelle les opérateurs font circuler un courant très puissant pour les magnétiser. La forme et la taille ont fait l’objet de nombreuses études par les ingénieurs de Ziehl-Abegg. Le troisième et dernier poste consiste à réunir le stator et le rotor pour avoir un moteur complet. Enfin, l’hélice est insérée sur le rotor. La carte électronique, entièrement dessinée par des spécialistes de l’entreprise, est connectée à l’arrière du moteur avant d’être elle aussi enrobée dans une résine pour la protéger.

Une salle « sourde » qui écoute le ventilateur

En plus de maîtriser la chaîne de production des ventilateurs de la fonderie jusqu’au bout des pales, Ziehl-Abegg s’est doté d’une chambre anéchoïque, c’est-à-dire une chambre sourde (photo). L’objectif est de pouvoir travailler avec grande précision sur le bruit généré par les ventilateurs allant de 500 mm de diamètre à plus de 1 200 mm. L’entreprise possède également plusieurs bancs d’essai permettant de travailler sur les flux d’airs, les consommations d’énergie et également la résistance aux pertes de charges.

En savoir plus

Une régulation plus performante pour les ventilateurs EC

Les ventilateurs EC (commutation électronique) se distinguent des ventilateurs classiques par le mode de fonctionnement et de régulation de leur moteur électrique. Cette technologie permet de faire varier la vitesse de rotation d’un moteur à courant continu à partir d’une source de courant alternatif, celle qui nous est fournie par le réseau électrique français. Les moteurs à courant continu sont énergétiquement plus performants, puisqu’ils vont consommer l’énergie proportionnellement à la vitesse de rotation. Le développement des moteurs à courant continu a été rendu possible par l’apparition des moteurs dits « brushless » (sans balais).

Les plus lus

<em class="placeholder">François Pinsault dans la partie engraissement du bâtiment cochettes : « Ce bâtiment nous permettra de produire sur site 676 cochettes en introduisant seulement 10 ...</em>
« Nous produisons les cochettes pour notre élevage de 1 400 truies »
La SCEA de Bellevue a investi dans un nouveau bâtiment destiné à élever les cochettes nécessaires au renouvellement de son…
<em class="placeholder">« Le silo tour est un investissement structurant » estiment Marie-Pierre Roul, Timothée Roul, 3ème en partant de la gauche, et Emmanuel Chapeau, à droite, ici avec ...</em>
"Avec notre nouveau silo tour, nous augmentons l’autonomie alimentaire de notre élevage de porcs"
À l’occasion d’un agrandissement, le Gaec des Palis a construit un silo tour qui va lui permettre d’optimiser son assolement et d…
<em class="placeholder">Une partie du bureau d&#039;Airfaf :  de gauche à droite : Samuel Morand, Laurent Ferchal (trésorier), Jean-Lou Le Gall (ancien président), Stéphane Demeuré (actuel ...</em>
Alimentation des porcs : « Nous améliorons nos performances grâce à notre fabrique d'aliment à la ferme»

À l’occasion d’une journée organisée par Airfaf Bretagne, Sabine et Stéphane Demeuré ont présenté trois axes de travail sur l’…

<em class="placeholder">Benoît Julhes, Gaec du Puech Laborie :  «L&#039;atelier porc a apporté de la capacité d’autofinancement nécessaire à l’adaptation de l’atelier lait.»</em>
« Mon atelier porc dégage un excédent brut d'exploitation supérieur à mes ateliers bovins »

Benoît Julhes exploite dans le Cantal un atelier porcin de 100 truies naisseur-engraisseur, ainsi que deux troupeaux de vaches…

<em class="placeholder">Guillaume Toquet, accompagné de Virginie (à gauche), l’ancienne salariée de l’atelier porc, et Clémence qui l’a remplacée, ancienne apprentie.</em>
« L’alternance en élevage de porc, c’est du gagnant-gagnant »

Pendant trois ans, Guillaume Toquet a accueilli Clémence en alternance sur son exploitation porcine. Aujourd’hui bien formée,…

<em class="placeholder">Cédric Lemée et son fils, Martin, maîtrisent parfaitement la phase de détection des chaleurs et des inséminations artificielles.</em>
« Je n’ai jamais eu de bandes de truies à moins de 90 % de fertilité »
Le Gaec La Boulaie obtient des performances de fertilité et de prolificité de haut niveau. Une conduite d’élevage…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)