Rien n’arrête le poulet ukrainien à l’export
Les exportations de viande de poulet au départ de l’Ukraine progressent d’année en année. L'Union européenne n’est plus le seul terrain de jeu du pays. Le Moyen-Orient est aussi un marché ciblé.
Les exportations de viande de poulet au départ de l’Ukraine progressent d’année en année. L'Union européenne n’est plus le seul terrain de jeu du pays. Le Moyen-Orient est aussi un marché ciblé.
En Ukraine, la production de viande de poulet continue à croître en 2024 (1,3 Mt) mais à un rythme beaucoup plus lent qu’en 2023. L'année prochaine, la croissance devrait rester marginale comparé à celle en cours. La production resterait inférieure à son niveau d’avant-guerre.
La production industrielle nationale est détenue à 70 % par l’entreprise MHP. Au premier trimestre 2024, elle a déclaré fonctionner à pleine capacité. Rares sont les dommages collatéraux engendrés par la guerre. Le dernier cas connu remonte à mai de cette année. Un lot de volaille congelée a été touché par une attaque de missiles. Les dégâts financiers sont estimés à huit millions de dollars.
La production se maintient également car le coût de l’aliment animal a baissé en 2024 de 0,04 dollars pour un total de 0,71 dollars.
Flambée des exportations de poulet ukrainien
Près de 93 % de la production de MHP est orientée vers l’export. L'Union européenne représente un marché clé pour le pays en guerre malgré les restrictions mises en place par Bruxelles. Par ailleurs, le pays en guerre s’impose de plus en plus vers le Moyen-Orient. « Les marchés du Moyen-Orient deviendront probablement la plus grande destination d'exportation en 2024, comme en 2020 et 2021 », prévoit l’USDA.
Une consommation nationale en baisse depuis 2022
La consommation ne décolle pas sur le territoire en guerre contre la Russie. Les niveaux sont en deçà de l’avant-guerre en raison de l’exil d’une partie de la population. En poulet, l’USDA s’attend à une consommation domestique autour de 920 000 tonnes en 2024 et en 2025 contre 932 000 tonnes en 2023. Toujours pour cette raison, les importations, notamment d'abats, déclinent en provenance de l’UE.