Alsace
Wolfberger inaugure son conservatoire ampélographique
La cave coopérative alsacienne Wolfberger a achevé fin avril dernier la plantation de son conservatoire ampélographique de variétés 100 % alsacienne.s Outre l'objectif de protection de son patrimoine viticole, la cave espère trouver dans ce matériel végétal ancien des solutions pour l'avenir.
La cave coopérative alsacienne Wolfberger a achevé fin avril dernier la plantation de son conservatoire ampélographique de variétés 100 % alsacienne.s Outre l'objectif de protection de son patrimoine viticole, la cave espère trouver dans ce matériel végétal ancien des solutions pour l'avenir.
La plantation du conservatoire ampélographique de la cave coopérative Wolfberger, en Alsace, s'est achevée le 28 avril dernier. C’est le fruit d’un travail entamé à l’été 2019 par la prospection de 135 parcelles plantées avant 1970, et appartenant aux adhérents de la cave. « Nous avons marqué 767 souches d’intérêt, évaluées sur des critères tels que la vigueur, le rendement, l’architecture des grappes et la qualité organoleptique des baies », indique Michael Farny, technicien viticole chez Wolfberger. Après contrôle sanitaire, notamment pour vérifier l’absence de maladies du bois comme le court noué ou l’enroulement, chaque souche a été dupliquée en 4 ou 5 répliques. « Au total, nous avons planté 4300 plants de variétés alsaciennes sur 65 ares », rapporte Michael Farny.
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Identifier des variétés à fin d’adaptation au changement climatique
Ce conservatoire ampélographique se veut être la « mémoire du patrimoine viticole alsacien ». « Cela nous a permis de retrouver des cépages oubliés comme le Elbling et le Knipperlé », s’enthousiasme Michael Farny. Outre la préservation de la diversité des cépages alsaciens, l’objectif est aussi d’identifier des variétés à fin d’adaptation au changement climatique. « Si leurs aptitudes agronomiques et œnologiques se confirment, ce sera une source de greffons », commente le technicien viticole. C’est l’un des adhérents de la cave qui assurera en tant que prestataire l’entretien de la parcelle. Et dans trois ans, la cave se chargera de vinifier les raisins qui en sont issus. « Le projet a suscité un réel intérêt auprès de nos adhérents. C’est une bonne façon de leur rendre la mémoire de leurs vignobles », se réjouit Michael Farny.
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