Une visite œnomusicale immersive pour faire découvrir les vins
En Gironde, le château d’Arsac propose dans son chai à barriques un spectacle audiovisuel immersif. Une recette originale pour raconter son histoire et l’élaboration du vin. Sensations assurées avant la dégustation.
En Gironde, le château d’Arsac propose dans son chai à barriques un spectacle audiovisuel immersif. Une recette originale pour raconter son histoire et l’élaboration du vin. Sensations assurées avant la dégustation.
Prenez la trame « classique » d’une visite de château, ajoutez-y des infos sur le travail à la vigne et au chai, le bonheur d’exercer le métier de vigneron, la proximité avec la nature, source de joie souvent mais aussi de stress parfois quand les aléas climatiques se déchaînent…
Déclinez ça en chansons bien enlevées, dont certaines dédiées aux œuvres de la collection d’art contemporain de la propriété.
Saupoudrez d’une pincée de fantaisie et enveloppez le tout sous forme de spectacle visuel immersif à l’ambiance parfois psychédélique, au cœur même du chai à barriques.
Telle est la recette de la visite œnomusicale du château d’Arsac lancé en avril dernier.
Une bande-son façon comédie musicale
Intitulée « Si Arsac m’était chanté », la visite comprend 11 tableaux musicaux accompagnés de chansons interprétées en parlé-chanté à la manière d’une comédie musicale. « Le format découle de mon affection pour l’œuvre de Jacques Demy. Pendant le confinement j’ai revu tous ses films et ce qui me plaît beaucoup dans le parlé-chanté c’est la grande proximité qu’il apporte aux visiteurs », raconte Philippe Raoux, le propriétaire qui fait renaître le château année après année, depuis son rachat en 1986.
François Gaulon, un ami de longue date, a écrit les textes des tableaux musicaux avec sa femme Murielle. « François Gaulon, qui a vu Arsac grandir et se transformer, a su parfaitement raconter le lien étroit reliant la vigne d’Arsac et les œuvres d’art qui ont poussé année après année dans le vignoble, poursuit Philippe Raoux. C’est pour cela que ses chansons sont très justes. Il connaît aussi très bien ce fort souci culturel qui me tient à cœur et ma conviction selon laquelle la consommation du vin sans culture court à l’effondrement. »
Immersion dans des images graphiques et colorées
Conçu comme autant de petites histoires dans la grande histoire que raconte cette visite, chaque tableau musical a son style, du très léger rappelant Charles Trenet, au très mélancolique piano solo. « J’ai conçu des mélodies mémorisables avec une couleur différente à chaque chanson, précise François Gaulon. Je voulais que les gens sortent du spectacle avec des ritournelles dans la tête. » Pierre Fossey, spécialiste de vidéo mapping, signe les images projetées. « Compte tenu du parcours de Philippe Raoux, je voulais sortir de la communication traditionnelle du monde du vin et j’ai aussi retenu l’idée d’associer un univers graphique, abstrait le plus souvent voire psychédélique, à la couleur musicale de chaque chanson », explique-t-il. D’une durée de 45 minutes, la session est suivie par une dégustation de ce cru bourgeois en appellation margaux. La visite est payante (20 € pour les adultes, 10 € pour les enfants) et accessible sur réservation. Elle aussi disponible en anglais.