Le guide du Routard se met à l’œnotourisme
Le célèbre guide né en 1973 pour aider les voyageurs fauchés à explorer la planète, développe une collection d’œnotourisme et entend bien participer à la démocratisation de ce loisir.
Le célèbre guide né en 1973 pour aider les voyageurs fauchés à explorer la planète, développe une collection d’œnotourisme et entend bien participer à la démocratisation de ce loisir.
Initiée avec un guide Hérault, la déclinaison œnotouristique du concept du Routard se déploie avec la sortie des éditions Gironde et Bourgogne-Jura à l’automne 2020. « On s’est aperçu que l’œnotourisme devenait un vrai sujet. Nous constatons une réelle dynamique. Nous voulons accompagner le mouvement », témoigne Jérôme Denoix en charge des publications partenariat de Hachette Tourisme.
Démocratiser le tourisme autour du vin
« Notre idée est de démocratiser le tourisme autour du vin. Notre valeur ajoutée est de rendre les choses plus simples tout en ayant une qualité scientifique. Nos guides sont toujours très structurés », expose Jérôme Denoix. Le Routard applique donc à l’univers foisonnant de l’œnotourisme son ton complice et son principe de sélectivité, classement et hiérarchisation.
Ces guides sont développés avec l’appui des collectivités territoriales à l’échelle du département ou de la région. La sélection des adresses occasionne évidemment des discussions. « Chacun veut avoir sa part, mais nos interlocuteurs veulent du Routard », glisse Jérôme Denoix. Le Routard applique donc sa méthode avec un croisement des sources sur les adresses et des auteurs qui vont sur le terrain.
Le rôle encore irremplaçable du guide papier
Le Routard a fidélisé des lecteurs de ses débuts mais il cherche bien sûr à les renouveler. « Rendre les vignes attractives pour une clientèle plus jeune de 30/35 ans était le but du guide Hérault », indique Jérôme Denoix. Le dosage des propositions est donc crucial entre sites culturels emblématiques, visites de domaines, activités avec picto « recommandé pour les enfants »… Sensible à l’air du temps, il intègre les « mobilités douces », comme le vélo ou la marche. « On sent une volonté d’avoir une immersion différente. »
Une remise à jour est prévue tous les deux ou trois ans. « La particularité du Routard c’est que nous avons beaucoup de retours de lecteurs par mail ou courrier. Notre site Internet totalise 6 millions de visiteurs par mois », précise Jérôme Denoix. Mais pas question de faire grossir les guides. « C’est le même format à 10 % près. Être un guide synthétique fait partie de la promesse de simplicité. »
Des résultats de ventes considérés comme prometteurs
À l’heure de la digitalisation désormais omniprésente dans l’univers du tourisme, le Routard constate « un attachement au guide papier ». Le guide Gironde propose toutefois un enrichissement digital grâce à l’appli Hachette scan. La photographie d’une page permet de se géolocaliser et d’avoir accès à des vidéos ou sites internet relatifs à des activités proches.
« Nous sommes à 12 000 exemplaires pour les guides Gironde et Bourgogne-Jura, et plus de 18 000 pour le guide Hérault sorti il y a plus longtemps », confie Jérôme Denoix. Des données jugées très satisfaisantes. L’éditeur envisage donc de nouvelles destinations. La Provence, puis le Beaujolais et la Loire sont en discussion. Le Routard pense aussi à une traduction en anglais mais la crise sanitaire retarde pour l’instant cette perspective.