bordeaux
Un non-lieu dans l’affaire de Villeneuve
Nouveau rebondissement dans l’affaire de Villeneuve de Blaye ! Les deux châteaux mis en examen ont finalement bénéficié d’un non-lieu, stipulé par une ordonnance du 4 septembre. Pour mémoire, le 5 mai 2014, des élèves de l’école girondine, ainsi qu’une institutrice avaient été pris de malaises, maux de tête, nausées, démangeaisons dans la gorge, la bouche et aux yeux. Ce même jour, les deux domaines viticoles voisins avaient procédé à des traitements, l’un en bio, l’autre en conventionnel. L’association Sepanso Gironde avait alors déposé une plainte, au motif que les traitements avaient eu lieu malgré un vent supérieur à 19 km/h. Une enquête avait été ouverte, qui avait conclu à une impossibilité « d’attester formellement de la réalité et de la matérialité de l’infraction », aucun relevé météorologique spécifique à cette commune n’existant. Une analyse des cheveux de la fille du directeur de l’établissement scolaire n’avait par ailleurs "pas révélé d’exposition à des produits phytopharmaceutiques". La procédure avait donc été classée le 23 avril 2015, avant d’être déclassée le 29 décembre 2015, le parquet de Libourne ayant décidé d’ouvrir une information judiciaire contre X. Le 17 octobre 2015, les deux domaines avaient été mis en examen pour « usage inapproprié de produits phytosanitaires ». C’est cette procédure qui se solde aujourd’hui par un non-lieu.
Un acharnement des associations
Mais l’affaire ne devrait malheureusement pas s’en tenir là, puisque Nadine Lauverjat, coordinatrice de Générations futures, également partie civile dans cette affaire, a d’ores et déjà prévenu que l’association était décidée à former un recours contre cette ordonnance. Cet acharnement est difficilement compréhensible. Depuis 2014, de l’eau a coulé sous les ponts. Aucun enfant ou enseignant ne souffre plus de symptômes depuis belle lurette. Les domaines incriminés se sont équipés d’anémomètres et ont planté des haies autour de l’établissement scolaire. La viticulture, dans son ensemble, a intégré ces mesures de précaution. Alors à quoi rime cette chasse à l’homme par une association dont les ressources sont notamment assurées par des subventions publiques ?