SIA 2023 : le muscadet lance un plan pour 2024
Comment relancer le muscadet ? A l’occasion du Salon de l’agriculture, la fédération des vins de Nantes, le syndicat des vignerons indépendants de Nantes et le conseil régional des Pays de la Loire, ont livré les étapes d’un plan de relance qui devrait être effectif à la récolte 2024.
Comment relancer le muscadet ? A l’occasion du Salon de l’agriculture, la fédération des vins de Nantes, le syndicat des vignerons indépendants de Nantes et le conseil régional des Pays de la Loire, ont livré les étapes d’un plan de relance qui devrait être effectif à la récolte 2024.
« Tout est parti d’une enquête consommateurs réalisée en 2021 avec la fédération des vins de Nantes, plante Carmen Suteau, co-présidente du syndicat des vignerons indépendants de Nantes. Nous avons constaté que la valeur perçue du muscadet est en réalité supérieure à son prix de vente. » Couplé à l’appauvrissement du vignoble du Muscadet passé de 13 000 ha à 6 500 ha ces 20 dernières années, ce constat a poussé les acteurs de la filière et de la Région à monter un plan de relance conjoint. Il a été présenté à l’occasion du Salon de l’agriculture 2023.
1 à 2 € de plus par bouteille
« Il faut relocaliser, réidentifier et simplifier le muscadet », résume Carmen Suteau. Pour ce faire, le plan se base sur plusieurs volets. Le premier consiste à rehausser le prix du muscadet. « Une bouteille coûte en moyenne 4,5 €, précise Christian Gautier, président de la fédération des vins de Nantes. Nous aimerions porter son prix à 5 ou 6 € d’ici à 2024. » Les différents interlocuteurs ont donc encouragé les vignerons à augmenter leurs prix au caveau, aux particuliers et aux professionnels. Si pour Aurélien Massé, sommelier du groupe Frenchie à Paris, cela ne devrait pas poser de problème sur le réseau CHR, il n’en est pas de même pour la grande distribution. « Nous savons que les distributeurs sont dans une position confortable, mais il faut changer les choses ! », insiste Carmen Sureau. Des négociations sont prévues prochainement.
Abandon de la mention « sur lie »
Second volet du plan, la réidentification. Celle-ci passera notamment par une campagne de communication qui devrait être lancée, entre autre sous la forme d’un film promotionnel et de l’organisation de tables rondes dans la région. Cette communication liera le vin à sa capitale, à savoir Nantes. C'est l'aspect "relocalisation".
Enfin, la simplification concerne le cahier des charges et l’abandon de la mention « sur lie ». Celle-ci devrait devenir facultative et être remplacée par l’expression « méthode nantaise », dans l’objectif que la gamme gagne en clarté. Une petite démarche qui devrait cependant nécessiter une procédure nationale d’opposition auprès de l’Inao.