Quad, le petit véhicule qui monte en viticulture
Les quads peuvent être un véritable atout pour rentrer dans les vignes lors de campagnes pluvieuses, pour limiter les tassements du sol ou encore pour gagner du temps. Focus sur ce véhicule qui a de nombreuses cordes à son arc.
Les quads peuvent être un véritable atout pour rentrer dans les vignes lors de campagnes pluvieuses, pour limiter les tassements du sol ou encore pour gagner du temps. Focus sur ce véhicule qui a de nombreuses cordes à son arc.
Les quads ressemblent à un véritable couteau suisse. Sécaillage, complantation et entretien des complants, épandage d’engrais ou d’antilimace, broyage, poudrage, suivi maturité, transport de matériels divers et de personnel dans les vignes, vendanges manuelles, visites œnotouristiques sont autant d’opérations que l’on peut réaliser avec ces véhicules.
Mais les viticulteurs que nous sommes allés rencontrer ont surtout insisté sur le rôle majeur de ces engins lors de campagnes phytosanitaires compliquées. Même après des averses généreuses et des sols détrempés, les quads permettent de pénétrer dans les vignes pour protéger la récolte. Leur faible poids et leur praticité sont aussi deux points mis en avant par les vignerons.
Difficile d’effectuer tous les traitements au quad
Pour autant, il est nécessaire de bien réfléchir son achat en amont, car, comme le montre le tableau, l’offre en quads professionnels agricoles et carénés est plutôt vaste. Pour Pierre Dufaure, conseiller en agroéquipement à la chambre d’agriculture régionale Nouvelle-Aquitaine, la première chose à faire avant tout achat est de vérifier si le véhicule peut passer entre les rangs. « C’est bon pour les vignes à plus de 1,50 mètre, expose-t-il. Pour les vignes en 1,50 mètre, il faudra partir sur des quads étroitisés, ou avec les carters coupés. Et en dessous de 1,50 mètre, ce sera très compliqué. »
Seconde étape : réfléchir aux travaux que l’on souhaite effectuer avec. « Je déconseille de réaliser tous les traitements au quad, met en garde le conseiller. Il faut être équipé d’un masque ventilé et d’une combinaison ; il fait vite très chaud dedans. » Il recommande de conserver le quad en pulvérisation dans un usage « pompier », ou pour passer des produits sans AMM, comme des tisanes.
Pour des opérations « gourmandes », viser 400 cm3 minimum
Une fois les tâches du quad déterminées, il convient de choisir sa cylindrée. Pierre Dufaure estime que pour des opérations nécessitant de la puissance et/ou en coteaux, 400 cm3 est un minimum. Sur des terrains sableux et plats, et en complantation, sécaillage ou contrôle maturité, on peut partir sur de plus petites cylindrées.
Au niveau de la motricité, le choix dépendra également du terrain et des travaux. Mais de manière générale, « le quad est là pour intervenir en conditions difficiles, remarque Pierre Dufaure. Donc à moins d’être sur un terrain parfaitement plat et de ne faire que des opérations peu énergivores, mieux vaut partir sur un quatre roues motrices. » Enfin, en cas de traitements, la présence de vitesses réglables est un réel atout.
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