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Bordeaux face à la surproduction de vin
Fin mai, Bernard Farges, président de l'interprofession bordelaise, a fait le point sur les outils nécessaires pour rééquilibrer les volumes.
Fin mai, Bernard Farges, président de l'interprofession bordelaise, a fait le point sur les outils nécessaires pour rééquilibrer les volumes.
Lors de son assemblée générale du 23 mai, l’interprofession bordelaise a remis l’arrachage sur le tapis. « Nous avons un problème structurel à Bordeaux, indique Bernard Farges, président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB). Mais ce n’est pas nouveau. Il y a deux ans, au moment de la distillation, nous nous étions posé la question d’actions structurelles. Mais c’est un investissement massif sur la distillation qui avait été retenu, alors que ce n’est qu’un one shot. »
Deux ans plus tard, le Bordelais se retrouve confronté au même problème, à savoir une production supérieure à sa commercialisation. Taxe Trump, pandémie, chute de la consommation française, fermeture de la Chine sont autant de facteurs pénalisant les ventes de ses vins.
Arrachage, volume régulateur et diversification sont sur la table
Le CIVB souhaite donc actionner différents leviers afin de rééquilibrer son marché. « La commercialisation est le premier axe. On continue d’investir beaucoup en promotion sur les marchés exports, poursuit le président. Nous sommes l’interprofession qui va chercher le plus d’aides OCM pour la promotion sur les pays tiers, environ 4 à 5 millions d’euros, ce n’est pas rien. » Second chantier, la mise en place d’un volume régulateur, qui serait un mix de la réserve champenoise et du VCI. L’idée serait que le volume mis en réserve ne soit pas revendiqué comme étant de l’AOC, mais qu’il le soit à sa mise sur le marché, à l’image de ce qui se fait en Champagne. Une libération collective aussi bien qu’individuelle serait possible.
Le Bordelais se penche également sur la diversification. « Il existe des outils pour convertir des surfaces viticoles à d’autres destinations, cite le président. La chambre d’agriculture travaille sur des sujets de diversification. Des opportunités s’ouvrent pour du boisement, nous y travaillons avec des opérateurs forestiers. » Espérons que cela porte rapidement ses fruits.