« La Wine Ale permet de toucher un public plus jeune ainsi que les buveurs de bière »
Au Domaine de Montrose, à Tourbes dans l’Hérault, Olivier et Jeanne Coste ont expérimenté une Wine Ale, fruit de la cofermentation entre raisin et bière. Un produit qui ouvre de nouvelles portes.
« Nous explorons plusieurs pistes pour diversifier notre gamme, comme le jus de fruit ou encore un rosé pétillant désalcoolisé. Après avoir goûté une vière, boisson qui nous a plu, nous avons décidé de tenter l’expérience avec un ami brasseur artisanal à Béziers. Nous avons fait ensemble quelques tests puis nous sommes mis d’accord sur une recette où cofermententent du moût rosé de grenache et de la bière.
Pour la première année, cela a représenté 5000 bouteilles de Wine Ale de 75 cl titrant 8 % d’alcool. Le produit s’est bien vendu, aussi bien dans le réseau traditionnel que dans les CHR ou au caveau : la Wine Ale plaît.
La Wine Ale, facile à boire et décomplexée, a tout pour séduire
Il y a toutefois deux limites. La première c’est qu’elle est relativement onéreuse à produire, d’autant plus en petite série. Nous sortons donc à 14 euros prix public, ce qui peut être un frein. Ensuite, il n’existe aucun réflexe d’achat sur cette boisson. Il y a un travail à réaliser pour la faire connaître. Nous pensons qu’elle a tout pour séduire : facile à boire, décomplexée. Cela peut ouvrir un nouveau marché avec un public plus jeune, et permettre d’atteindre les gens qui consomment traditionnellement de la bière et non du vin. Nous n’avons pas renouvelé l’expérience en 2024 car nous voulons affiner la recette avec les retours clients, et que cela demande une logistique supplémentaire pendant les vendanges, mais nous la reconduirons l’an prochain. »