Aller au contenu principal

Du street art pour des cuves de vin

Artiste nantaise de street art, Tanala peint des fresques murales chez des particuliers ou pour des collectivités. En décembre dernier, elle a innové en créant deux fresques sur cuves dans un chai viticole.

Le temps d'un week-end portes ouvertes, l'artiste nantaise Tanala a travaillé sur des cuves plutôt que sur des murs.
Le temps d'un week-end portes ouvertes, l'artiste nantaise Tanala a travaillé sur des cuves plutôt que sur des murs.
© A.C.Peythieu

Décembre 2021, le foisonnant programme du week-end portes ouvertes du domaine Landron Chartier, à Ancenis-Saint-Géréon, en Loire-Atlantique, se consacrait à la rencontre entre l’art et le vin. Il annonçait une animation singulière avec la présence de Tanala, artiste nantaise et étoile montante du street art. La jeune peintre de 31 ans avait comme mission de peindre des fresques sur deux cuves du domaine.

Quand les contraintes sont sources de créativité

Intégrer l'ouverture des cuves était l'une des contraintes créatives.

« C’était une première pour moi, explique Tanala. Avec ce projet, il y avait trois contraintes fortes et nouvelles. Le thème d’abord, puisqu’il fallait que les dessins soient en rapport avec le vin. Habituellement, je m’inspire plutôt des cultures du monde. Je ne devais pas non plus toucher à la porte des cuves. J’ai donc dû m’adapter pour les intégrer au dessin mais sans les peindre ». Loin de se sentir bridée, l’artiste estime que les contraintes sont très souvent sources de créativité. « Pour l’une des cuves, j’ai proposé une sorte de mise en abyme avec une femme buvant un verre de vin alors qu’elle est elle-même installée dans un verre. Vu les contraintes liées à la porte de la cuve, pour que le personnage soit assez grand, je n’ai représenté que le haut de son corps. »

Tanala est une artiste nantaise de street art, qui se définit comme étant plus peintre que graffeuse.

Peindre sur des contenants encore fonctionnels

La troisième contrainte concernait plus spécifiquement le support. Les cuves devaient garder leur fonctionnalité de production. Comme elles sont nettoyées régulièrement, Tanala a dû réfléchir à la technique à employer pour que les dessins tiennent dans le temps.

Introduire du street art dans un lieu de travail a motivé Tanala.

« Cette fois, précise-t-elle, j’ai délaissé mes pinceaux pour la bombe que j’utilise rarement car je me sens plus peintre que graffeuse. J’ai donc limité la peinture acrylique au minimum. Ensuite, j’ai passé un vernis adapté afin de protéger les dessins et de les préserver du risque de rayure. »

L’artiste a consacré une journée à chacune des deux cuves, en travaillant en présence du public. « Si j’avais eu davantage de temps, j’aurais peint plus de cuves. Je pense qu’évoluer dans un bel environnement est une chouette expérience pour le personnel du domaine, s’enthousiasme Tanala. Pour ma part, ce projet m’a confortée dans l’idée que la fresque peut mettre en valeur n’importe quel support vertical et le rendre unique. » Satisfait de l’expérience, le domaine envisage de faire décorer six autres cuves par d’autres artistes, toujours dans le cadre de journées portes ouvertes.

La fresque, contrairement à un tableau, ne se déplace pas. Au départ c’est la trace de l’homme sur un mur.

Pour en savoir plus acpeythieu.com

Les plus lus

Franck Mousset (à droite) et son fils Thomas ont adopté certains principes de la permaculture, comme la plantation de la vigne selon les courbes de niveau, la construction ...
« Nous effectuons de moins en moins d'opérations à la vigne grâce à la permaculture »

Dans leur domaine du nord Vaucluse, Franck et Thomas Mousset ont adopté certains principes de la permaculture. Reportage.

Benjamin Meï met en œuvre les principes de la permaculture et de l'hydrologie régénératrice pour des vignes plus résilientes.
« Les vignes n’ont presque plus de carences grâce à la permaculture »

À la tête de deux domaines situés à Pertuis dans le Luberon, Benjamin Meï voit dans la permaculture une façon de rendre ses…

Suite à l'enquête menée auprès des viticulteurs, la filière Vin affine sa demande d'arrachage.
« Pour l’arrachage de vignes, on va se situer plutôt autour de 50 000 à 60 000 hectares »

Jérôme Despey, président du conseil spécialisé Vin de FranceAgriMer, fait le point sur l’évaluation des surfaces à arracher…

Le marcottage permet de créer un nouveau plant très rapidement, un argument qui séduit certains viticulteurs.
Le marcottage de la vigne : dans quels cas est-il intéressant ?
Évidence pour les uns, hérésie pour les autres, marcotter les complants se révèle un moyen efficace mais éphémère. La technique…
parcelle de Pinot noir touche par le Mildiou. Salarie d une exploitation viticole effeuillant une parcelle afin d optimiser le prochain traitement fongicide et de limiter ...
Gard, Vaucluse : des attaques de mildiou sur des variétés résistantes

Des symptômes de mildiou ont été détectés sur des parcelles de variétés résistantes implantées dans le Gard et le Vaucluse,…

Geoffrey Gabaston a mis au point cette faucheuse frontale pour couper les couverts végétaux de l'interrang et les envoyer sous le rang de vigne.
Astuce de vigneron | « J’ai imaginé une faucheuse frontale pour mulcher le rang de vigne »
Geoffrey Gabaston, chef de culture au domaine Carsenac à Montans, dans le Tarn, a élaboré une faucheuse pour ses couverts qui lui…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole