Des évolutions européennes souhaitées
« Nous avons cette année une très petite récolte nationale. 37 millions d’hectolitres environ, soit dix de moins que la normale, a rappelé Éric Tesson, directeur de la Cnaoc, lors de la traditionnelle journée « vendanges » de la confédération. Cela pose des problèmes de trésorerie. Il faut donc travailler sur l’assurance récolte. » À l’instar du reste de la filière, le directeur plaide pour une diminution du seuil de déclenchement de 30 % à 20 %. « Mais pour cela, il faut une modification au niveau européen », prévient-il. Qui, faute de budget, risque de devoir attendre la réforme de la PAC.
Parallèlement, il milite pour une modification du rendement de référence, qui est actuellement la moyenne olympique des cinq dernières années. Or avec la succession des aléas climatique, cette moyenne n’est pas réaliste. Mais là aussi, rien ne bougera tant qu’il n’y aura pas d’évolution au niveau européen.
La DPA n’est pas adaptée
« Il est également impératif de renforcer les fonds propres des entreprises et de mettre en place une vraie épargne de précaution, poursuit-il. La déduction pour aléas (DPA) n’est pas adaptée. » Enfin, il s’est prononcé en faveur d’une évolution du droit de la concurrence européen, afin de pouvoir « discuter avec la grande distribution des marges respectives et du partage de la valeur ».
En revanche, il s’est félicité d’une avancée bruxelloise. "Après 25 ans de droit sur les AOC et les IGP où la moindre évolution devait être enregistrée à Bruxelles, nous avons obtenu que si le changement du cahier des charges ne concerne qu’une seule AOC (comme l’introduction d’un nouveau cépage secondaire), il n’ait plus besoin de passer par la commission", se félicite-t-il. Une avancée de poids lorsque l’on sait que les modifications demandées en 2011 viennent juste d’être acceptées !