[Covid-19] : Mettez à jour le DUERP de votre exploitation viticole
Le document unique d’évaluation des risques professionnel (DUERP) doit être régulièrement mis à jour chaque année pour intégrer de nouveaux risques. Avec la pandémie de Covid-19, cette obligation est plus que jamais d’actualité. Les contrôles sont fréquents.
Le document unique d’évaluation des risques professionnel (DUERP) doit être régulièrement mis à jour chaque année pour intégrer de nouveaux risques. Avec la pandémie de Covid-19, cette obligation est plus que jamais d’actualité. Les contrôles sont fréquents.
Rappelons que le document unique d’évaluation des risques professionnel (DUERP) est obligatoire depuis le 7 novembre 2002, pour toutes les entreprises qui emploient au moins un salarié. Le lieu de consultation de ce document mis à la disposition des salariés fait partie des affichages obligatoires. Il est indispensable de disposer d’une édition papier et pas uniquement d’une version numérique. Ce document ayant pour but d’identifier les risques professionnels, il doit intégrer celui lié à la Covid-19. Une mise à jour est donc indispensable pour intégrer l’ensemble des mesures de prévention mises en place sur l’exploitation pour lutter contre la transmission de l’épidémie.
Lire aussi : Une DRH externe pour rédiger le document unique d'évaluation des risques professionnels.
« Il faut désigner un référent Covid-19, qui peut être l’employeur ou le référent sécurité. Il est chargé de vérifier que les règles sont bien appliquées », indique Sylvie Morgan, collaboratrice Gestions des Ressources Humaines et intervenante en Prévention des Risques Professionnels chez Exco Languedoc, membre d’AgirAgri.
Elle précise les mesures incontournables à inscrire dans le document :
- l’affichage des affiches officielles sur les gestes barrières ;
- la désinfection régulière des locaux, vestiaires, sanitaires ou autres lieux fréquentés par les salariés ;
- l’organisation prévue si un salarié est cas positif ou cas contact, avec les mesures d’isolement ;
- la mise à disposition de gel hydroalcoolique et de masques et le rappel des règles de leur usage ;
- le rappel de la mesure de distanciation sociale de 2 m dans le travail et lors de la prise des repas.
Sylvie Morgan insiste aussi sur les règles à envisager pour l’usage des véhicules et engins agricoles :
- le port du masque est obligatoire dans un véhicule si l’on ne peut pas éviter que les déplacements se fassent à plusieurs, et donc si le véhicule est partagé. Lingettes et masques hydroalcooliques sont à prévoir à bord.
- pour les engins agricoles, si possible, il convient de dédier un engin à un salarié pour limiter les risques de contamination. A défaut, il faut s’assurer de la présence de gel et de lingettes dans chaque tracteur.
Les réflexes des gestes barrières n’étant pas acquis loin de là, voire fortement vécus comme contraignants, il ne faut pas hésiter à les rappeler inlassablement. Disposer des boîtes de masques jetables et du gel hydroalcoolique à plusieurs endroits est un plus. Ou encore faciliter au maximum le lavage des mains partout où l’accès à l’eau est possible ou disposer des bidons d’eau dans certains endroits.
Pour s’assurer de la bonne information des salariés, une solution peut être de remettre un mot d’information à chaque salarié pour qu’ils le signent.
« En cas de contrôle, si le DUERP n’est pas mis à jour, on reçoit une observation pour le mettre à jour sous 15 jours ou 1 mois. L’amende monte à 1500 € en cas de non respect », relève Sylvie Morgan. Elle souligne que l’inspection du travail repère les DUERP trop légers.
Si le DUERP n’est pas encore réalisé (bien qu'il soit obligatoire depuis 2002), c’est le moment ! Car la période est propice à la multiplication des contrôles. Le coût d’une externalisation de sa réalisation tourne autour de 800 €.