Ça bouge dans la coopération
L’année 2018 sera-t-elle celle qui initiera la mutation de la coopération viticole ? C’est la question que l’on peut se poser à l’aune des récentes annonces. Tout d’abord, la confédération vient de recruter une nouvelle directrice, qui devrait prendre ses fonctions au 1er avril. Cette dernière n’est autre qu’Anne Haller, la déléguée filière vin de FranceAgriMer. La directrice aura de nombreux chantiers à mener, et notamment la réflexion en région suite à l’étude prospective faite par FranceAgriMer en 2017 sur… l’avenir de la coopération !
Parallèlement à cela, le président Boris Calmette bât la campagne pour essayer de ramener dans son giron les fédérations dissidentes, qui avaient quitté la CCVF il y a environ un an. « J’ai rencontré le président de la fédération bourguignonne, indique-t-il. Nous travaillons à un retour à la normale. J’espère qu’il y aura des évolutions d’ici notre congrès fin juin. » Côté Paca, la situation semble un peu plus compliquée. Mais là aussi, le président se veut confiant : « nous reconstruisons une section viticole avec le Var, voire avec certains du Vaucluse », dévoile-t-il.
Vers une offre coopérative européenne
Autre ouvrage sur le métier : la construction d’une offre sud-européenne. « Nous souhaitons dupliquer ce qui se fait dans la filière lait de chèvre, explique Boris Calmette. Le but serait de construire des gammes complètes de vins embouteillés, avec par exemple, en entrée de gamme, du vin de la Mancha, en milieu de gamme des vins français, etc. » Une collaboration avec l’Italie est également en ligne de mire, mais est « moins avancée ».
Enfin, en décembre, la CCVF intégrera la grande maison de Coop de France. Mais elle y conservera sa structuration pyramidale basée sur les régions, assure le président.