Aller au contenu principal

Assurance récolte : un objectif de 60 % d’assurés en viticulture

L’essentiel du nouveau dispositif d’assurance récolte est désormais connu. Il rentrera en application le 1er janvier 2023. Il se veut plus protecteur et plus incitatif.

En rendant l'assurance récolte multirisque plus incitative, le gouvernement espère presque doubler le taux d'assurés d'ici 2030.
En rendant l'assurance récolte multirisque plus incitative, le gouvernement espère presque doubler le taux d'assurés d'ici 2030.
© JC. Gutner

Le nouveau dispositif d’assurance récolte multirisque climatique prévu pour entrer en application le 1er janvier 2023 a pour ambition d’inciter fortement les agriculteurs à s’assurer. En viticulture, le gouvernement vise un taux d’assurance de 60 % d’ici 2030, sachant qu’il était de 34 % en 2020. En vue d’atteindre ce résultat, l’assurance récole multirisque a subi un énorme lifting.

Une distinction entre risques assurables et non assurables

Pour qu’elle soit plus attrayante, la subvention et l’indemnisation montent en puissance. Pour les risques assurables, confiés aux assureurs, le seuil de déclenchement et de franchise est fixé à 20 %.

Le contrat d’assurance multirisque climatique sera subventionné à 70 %, au lieu de 65 % auparavant. L’État s’est enfin engagé à appliquer le règlement européen Omnibus, chose réclamée de longue date par la filière. À partir de 50 % de pertes, le risque est considéré comme exceptionnel et non assurable ; c’est la solidarité nationale qui prend le relais.

Une prise en charge par la solidarité nationale variable

Le dispositif renforce l’incitation à l’assurance par un autre moyen. Il privilégie fortement les assurés en cas de pertes exceptionnelles. En effet, l’État prend alors à sa charge 90 % de l’indemnisation si l’exploitant a souscrit une assurance multirisque climatique.

Lire aussi | Risques climatiques : comment l’indemnisation va diminuer pour les non-assurés ?

Pour les non-assurés, la part sera réduite de moitié, soit 45 % la première année, donc dès 2023. Ce taux sera ensuite dégressif, passant à 40 % en 2024, puis à 35 % en 2025. Le dispositif s’accompagne d’une hausse importante de l’enveloppe de la gestion des risques climatiques. Elle pourra grimper jusqu’à 680 millions d’euros contre 280 millions d’euros aujourd’hui. Une « clause de revoyure annuelle » est prévue pour d’éventuels ajustements.

Les valeurs de référence en question

Si l’Association générale de la production viticole (AGPV), par la voie d’un communiqué, a salué les avancées de la réforme, elle a néanmoins pointé le problème des valeurs de référence pour calculer les pertes. « Nos organisations tiennent à rappeler que l’attractivité renouvelée du dispositif ne sera complète qu’avec la révision indispensable et urgente de la méthode de détermination de la référence historique. En effet, la moyenne olympique ou la moyenne triennale sont actuellement un véritable frein à l’efficience du contrat », estimait-elle, le 12 septembre dernier. Un changement n’est toutefois pas évident, car l’usage de la moyenne olympique pour calculer la référence d’indemnisation des pertes de récolte découle d’un accord international sur l’agriculture signé avec l’OMC en 1994. Sa révision, voire sa suppression, nécessite de ce fait une mobilisation au niveau européen.

Les plus lus

<em class="placeholder">Mini-pelle Kubota U20</em>
« Avec ma minipelle, j'enfonce jusqu'à 1 000 piquets par jour dans mes vignes »

Sébastien Bouteille, vigneron dans le Vaucluse, est équipé de deux minipelles depuis une quinzaine d’années, avec lesquelles…

New Holland retrouve sa place de leader des tracteurs spécialisés en 2024.
Immatriculations 2024 de tracteurs vignes et vergers - New Holland retrouve sa place de leader

Dans un marché en forte baisse, New Holland retrouve sa place de leader des tracteurs spécialisés, après avoir été second…

%agr
Astuce de viticulteur : « J’ai bricolé un épandeur à compost pour moins de 1 000 euros »

Christian Creton, viticulteur à Cascastel-des-Corbières, dans l’Aude, s’est confectionné pour moins de 1 000 euros…

Maladies de la vigne : quels sont les fongicides dont les résistances ont augmenté en vigne en 2024 ?

Les fongicides restant sur le marché sont toujours plus sous pression. Si les recommandations pour les…

<em class="placeholder">Tondeuse Dagnaud DG14 au Vinitech 2024.</em>
La tonte connaît un regain d’intérêt en viticulture
Dans un contexte de printemps humide et de crise, l’intérêt des viticulteurs pour la tonte est grandissant, dans l’interrang,…
Plus d’un Français sur cinq a déjà consommé du vin sans alcool

Plusieurs acteurs du vin sans alcool ont mis en place des baromètres pour cerner leurs consommateurs actuels et potentiels. La…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole