20 millions d’euros pour soutenir les trésoreries viticoles en difficulté
Le gouvernement a annoncé le 9 novembre la mise en place d’un fonds d’urgence pour soutenir les viticulteurs dont les trésoreries sont à la peine face au cumul d’aléas dans certains bassins viticoles.
Le gouvernement a annoncé le 9 novembre la mise en place d’un fonds d’urgence pour soutenir les viticulteurs dont les trésoreries sont à la peine face au cumul d’aléas dans certains bassins viticoles.
Le gouvernement ajoute un élément aux mesures déployées face à la crise de la filière vin, après la distillation et le plan d'arrachage bordelais. Une enveloppe de 20 millions d’euros va être mobilisée « pour déployer, dès à présent, un fonds d’urgence afin d’accompagner les viticulteurs les plus en difficultés de trésorerie, notamment dans le Sud-Ouest », indique le communiqué signé par les ministères de l’Agriculture et des Comptes publics et publié le 9 novembre 2023.
Je suis heureux de pouvoir, avec @T_Cazenave et @jrcazeneuve, annoncer que le @gouvernementFR pourra mettre en place dès à présent un fonds d’urgence de 20 M€ pour accompagner nos viticulteurs qui, confrontés aux crises des mois passés, se trouvent dans des situations de… https://t.co/LuuMCeRBMr
— Marc Fesneau (@MFesneau) November 9, 2023
Le document justifie la mesure par le « maintien d’une situation économique particulièrement dégradée dans certains bassins de production » notamment ceux fortement touchés par le mildiou.
Ce soutien, défendu notamment par Jean-René Cazeneuve, rapporteur général du budget et député du Gers, s’est matérialisé par un amendement au projet de loi de finances en fin de gestion 2023, adopté le 8 novembre. Il rentrera dans le régime de minimis agricole.
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Le ministre des Comptes publics Thomas Cazenave avait donné un avis favorable à l'amendement. « Le mildiou touche régulièrement nos vignobles. Il n'est pas couvert par l'indemnité assurance récolte, ni par le fonds national agricole de mutualisation. On est face à ce qu'on peut appeler un trou dans la raquette », a reconnu le ministre, cité par Agra presse.
S'attaquer aux mesures structurelles
A côté des mesures conjoncturelles, le gouvernement parle aussi du « niveau structurel » nécessaire à intégrer compte-tenu de "la multiplicité des difficultés que traverse cette filière". "La réflexion devra porter en synergie sur des outils d’intervention articulés avec la stratégie prospective en cours d’élaboration par la filière à même de redresser la situation sur le long terme », conclut-il. Un plan de filière est attendu d'ici la fin de l'année.