Arrachage des vignes dans le Bordelais : feu vert européen
La Commission européenne a donné son accord pour l'arrachage sanitaire des vignes dans le bordelais. Le guichet vient d'ouvrir pour un mois.
La Commission européenne a donné son accord pour l'arrachage sanitaire des vignes dans le bordelais. Le guichet vient d'ouvrir pour un mois.
[Mise à jour du 20 novembre 2023, à 14h58]
Dans un communiqué de presse daté du 4 novembre, le ministère de l’Agriculture annonçait avoir obtenu l’accord de la Commission européenne pour l’arrachage sanitaire des vignes bordelaises. Suite à l’adoption du décret et de l’arrêté définissant les bases juridiques du dispositif, le guichet de demande d’aide vient d'ouvrir. Il sera ouvert pour un mois, c'est-à-dire jusqu'au 20 décembre 2023 inclus.
"A la fin de la période de dépôt des demandes, et après instruction par la DDTM de Gironde, les demandeurs éligibles au dispositif recevront une autorisation de commencement des travaux d’arrachage, à réaliser avant le 31 mai 2024 et la notification d’aide, après application éventuelle d’un coefficient stabilisateur en cas de dépassement des enveloppes budgétaires ", précise un communiqué du ministère de l'Agriculture.
De son côté, le Syndicat des bordeaux et bordeaux supérieurs a rappelé que "à ce jour, les demandes de diversification, exprimées en juillet lors des pré-candidatures, excèdent les 19 millions d’euros disponibles. Seules les demandes déposées lors de la pré-candidature sont aujourd’hui éligibles à ce volet, dans la limite des surfaces totales indiquées par dossier".
Rappelons que le dispositif se compose de trois volets :
- Arrachage sanitaire puis réorientation de parcelles de vigne vers d’autres activités agricoles pour diversifier les cultures du viticulteur, via un dispositif financé par l'interprofession bordelaise (CIVB) ;
- Arrachage puis reforestation de parcelles de vigne abandonnées, via notamment un dispositif clé en main avec le groupe coopératif Alliance Forêt Bois (AFB) ;
- Arrachage sanitaire de vignes en passe d’être abandonnées puis orientation vers du boisement ou de la conversion en zones naturelles, via un dispositif financé par l’État.
"L’arrachage sanitaire de vignes en passe d’être abandonnées vers du boisement ou de la conversion en zones naturelles (financement par l’État) et l’arrachage sanitaire de vignes pour diversifier les cultures du viticulteur vers d’autres activités agricoles (financement du CIVB) seront financés à hauteur de 6 000 € par hectare, rappelle le ministère. Une aide aux investissements par la Région vient compléter le dispositif pour les parcelles qui font l’objet d’une reconversion agricole."