« Je me suis équipé en matériel viticole pour 75 000 euros en achetant à deux »
Aurélien Gault, vigneron coopérateur adhérent de la cave de Lugny en Mâconnais, a acheté son matériel avec Jean-Yves Point, un collègue coopérateur. Il s'est donc équipé pour moitié prix.
Aurélien Gault, vigneron coopérateur adhérent de la cave de Lugny en Mâconnais, a acheté son matériel avec Jean-Yves Point, un collègue coopérateur. Il s'est donc équipé pour moitié prix.
« Nous nous sommes chacun installés en 2019. Jean-Yves était salarié dans l’exploitation de mon oncle dont nous avons repris l’un comme l’autre 7 hectares sur les 25 initiaux. Nous avons chacun fondé notre entreprise, moi à Saint-Gengoux-de-Scissé et lui sur Azé. Nous tenons à rester indépendants.
On ne se connaissait pas mais on a trouvé un intérêt commun, celui de reprendre ensemble le matériel de l’exploitation inventorié pour une valeur de 150 000 euros. Je me suis donc équipé pour 75 000 euros. Les banques ont apprécié la démarche. Juridiquement nous sommes copropriétaires du matériel.
« Nous usons le matériel de façon équivalente »
Depuis, on s’est agrandi mais en gardant une taille comparable de 10,5 hectares chacun. L’égalité de surface assure que nous usons le matériel de façon équivalente. C’est un point important.
Nous nous sommes organisés pour optimiser l’utilisation des outils en réfléchissant à des parcours, quitte par exemple à ce que celui qui tond sa parcelle intervienne dans celle de l’autre qui est proche. On ne comptabilise pas en détail, ça s’équilibre naturellement. On voit l’intérêt qu’on en retire en simplicité et gain de temps.
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On pratique le même mode de culture avec des petites variations, par exemple sur la gestion de l’enherbement mais pour autant on ne va pas modifier la facturation.
« Pour les achats, être deux facilite la prise de décision »
On a eu quelques grosses pannes. Si j’avais été seul, ça aurait été dur à assumer financièrement. Là, la facture a été divisée par deux.
Nous avons racheté un porteur New Holland et des outils interceps. Être deux facilite la prise de décision car on peut échanger. On est davantage assurés de faire le bon choix.
Le matériel est abrité dans deux bâtiments que mon oncle louait et qu’on continue de louer à titre gratuit en échange de l’entretien des abords.
Nous sommes complémentaires, Jean-Yves maîtrise plus la mécanique, moi j’ai plus l’expérience des traitements. Se faire confiance est indispensable pour que la mutualisation fonctionne. »
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