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Guerre en Ukraine
[Video] « Notre ferme est une exception », témoigne un agriculteur ukrainien

Roman Gorobets, à la tête d’une exploitation agricole de 2200 hectares à 300 km au sud-est de Kiev en Ukraine, confie à Reussir.fr avoir pour l’heure de quoi produire les céréales qu’il exporte en très grande partie vers l’Europe et la Chine.

A la tête d’une exploitation de 2200 hectares avec son frère près de Poltava (à 300 km au sud-est de Kiev) Roman Gorobets est pour l’heure épargné par la guerre. Il a accepté de répondre en visio à Reussir.fr. Sur cette « belle exploitation », il produit environ 12 000 tonnes de maïs, blé, orge, tournesol et soja par an. « Je fais aussi un peu de légumes et de la volaille pour la consommation personnelle », confie-t-il. « Une partie de nos grains sont vendus à des éleveurs locaux, notamment des volaillers, mais la plupart part à l’exportation », poursuit Roman Gorobets qui dispose de la certification européenne et depuis l’an dernier de la certification chinoise pour exporter orge et  maïs. Pour vendre son blé et son maïs, l’agriculteur est en contrat avec de grandes sociétés de trading comme ADM ou Cargill. Pour l’heure, il ne se dit pas gêné par l’invasion russe pour faire avancer les travaux à la ferme.

« Notre ferme est une exception, car on a réussi à avoir du carburant, des engrais et quelques pesticides, même si certains n’ont pas été encore livrés. On a aussi quasiment toutes les semences, via un contrat avec Pioneer, il nous en manque juste pour 300 ha sur 2200 ha, mais on les aura à temps », assure-t-il confiant.

Via l’application Telegram, Roman Gorobets échange avec d’autres agriculteurs du pays. « J’ai de la chance mon matériel agricole n’a pas été volé, et je ne l’utilise pas pour enlever des chars russes, je n’ai pas de troupes dans ma région », témoigne-t-il. Quant à la véracité des vidéos montrant des tracteurs subtiliser des chars russes, « c’est vrai ! », soutient-il « nos voisins d’autres régions le font. Quand les tanks manquent d’essence ils sont laissés sur place et quand les soldats russes sont faits prisonniers ou tués, les agriculteurs récupèrent les tanks et le gouvernement les paie en échange de ces équipements militaires ».

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