Vidéo dans les abattoirs : « une demande des salariés monte », selon Marc Fesneau
Alors que l’Espagne vient de généraliser la vidéo dans les abattoirs, le ministre de l’Agriculture français s’y dit favorable si les salariés le demandent.
Alors que l’Espagne vient de généraliser la vidéo dans les abattoirs, le ministre de l’Agriculture français s’y dit favorable si les salariés le demandent.
« Il y a beaucoup d’abattoirs où les salariés réclament la vidéo », a répondu Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture français, ce matin lors d’une conférence de presse à l’issue d’une rencontre avec son homologue espagnol Luis Planas, à Madrid. « L’Espagne vient de généraliser la vidéo dans les abattoirs, en France aucune suite n’a été donnée à un test » : a-t-il été ainsi interpellé par une journaliste de l’AFP, avant de répondre : « c’est un peu lapidaire de dire qu’aucune suite n’a été donnée ». En France, sur l’axe du volontariat décidé par le Parlement « un certain nombre d’abattoirs ont la vidéo », a-t-il rappelé, soulignant que le gouvernement avance sur le sujet. « Mais il faut le faire avec un souci du bien-être animal et un respect des salariés », a-t-il souligné.
« D’ailleurs il y a beaucoup d’abattoirs où les salariés le demandent, parce qu’ils en ont assez aussi de ceux qui, arguant du bien-être animal, donnent le sentiment de montrer du doigt des salariés. Ces derniers n’osent parfois même plus dire qu’ils travaillent dans des abattoirs », a-t-il expliqué.
Sur une table d’opération vous n’êtes pas filmé !
Sur le sujet (de la maltraitance dans les abattoirs, ndlr) : « on a besoin de contrôler toujours plus, de moderniser les outils et d’avancer sur ces questions de vidéo. Mais pas de vidéosurveillance, on ne veut pas surveiller les gens. Il s’agit de vidéo qui crée de la confiance », a déclaré Marc Fesneau devant la presse. « Qui accepterait d’être filmé dans son travail ? Sur une table d’opération vous n’êtes pas filmé et heureusement ! », a-t-il lâché.
« C’est vrai que les Espagnols ont franchi une étape », a-t-il toutefois reconnu, poursuivant « dès lors que c’est le produit d’un dialogue j’y suis favorable », a-t-il conclu.