Risques alimentaires
Une sénatrice propose la création d’un Conseil national de la résilience alimentaire
Une sénatrice de Haute-Garonne a soumis au président de la République, en mars, une proposition sur le thème « Résilience alimentaire des territoires et sécurité nationale ». La résolution déjà présentée en décembre 2019 pourrait être considérée différemment. La crise du coronavirus pousse les Français à porter un nouveau regard sur leur alimentation et la question de l’autonomie agricole de la France se pose.
Une sénatrice de Haute-Garonne a soumis au président de la République, en mars, une proposition sur le thème « Résilience alimentaire des territoires et sécurité nationale ». La résolution déjà présentée en décembre 2019 pourrait être considérée différemment. La crise du coronavirus pousse les Français à porter un nouveau regard sur leur alimentation et la question de l’autonomie agricole de la France se pose.
Françoise Laborde, sénatrice de Haute-Garonne (RDSE), a envoyé le 25 mars une proposition au président de la République, reprenant les éléments d’une résolution déjà soumise fin 2019 sur le thème « Résilience alimentaire des territoires et sécurité nationale ». Dans cette proposition, la sénatrice soulève l’idée d’un comité d’experts, nommé Conseil national de la résilience alimentaire, qui pourrait cartographier les ressources et flux alimentaires, et travailler sur les moyens de renforcer l’indépendance alimentaire des territoires. « Suite à ses différents échanges avec les syndicats et les filières tout au long de la crise, qui ressemblent à des comités techniques, je pense que Didier Guillaume sera d’accord pour donner une vraie suite à cette idée », confie la sénatrice, après avoir discuté de sa proposition avec le ministre de l’Agriculture début avril. La résolution est inspirée par les travaux de Stéphane Linou, spécialiste de la résilience alimentaire et des risques sécuritaires. Présentée en décembre par la sénatrice, elle avait été rejetée à seize voix près. « Certains ont eu peur de nos propositions sur le sujet foncier », souligne Françoise Laborde, dont la résolution invitait le Sénat à dénoncer « la logique de marché qui ignore la sécurisation du foncier agricole nourricier ».
Voir aussi sur Sismique : « Stéphane Linou - Résilience alimentaire et sécurité »
Les résultats d’un récent sondage Odoxa – Confluence réalisé pour « Les Echos » et Radio Classique semblent corroborer cette idée de conseil national de la résilience alimentaire. « A l’issue de cette crise, plus de neuf personnes interrogées sur dix veulent que l’exécutif garantisse ‘ l’autonomie agricole de la France’ (93 %) », peut-on lire dans Les Echos.