Riposte aux taxes de Donald Trump : « le Mercosur n’est pas un remède » affirme Annie Genevard
Invitée de Radio J le 8 avril, Annie Genevard, la ministre de l’Agriculture s’est exprimée sur les taxes américaines et le Mercosur qui n’est en aucun cas selon elle « un remède ».
Invitée de Radio J le 8 avril, Annie Genevard, la ministre de l’Agriculture s’est exprimée sur les taxes américaines et le Mercosur qui n’est en aucun cas selon elle « un remède ».

Pour Annie Genevard qui est intervenue sur les ondes de Radio J le 8 avril, le projet d’accord de libre échange entre Mercosur et l’Union européenne « n’est pas un remède » face à la guerre commerciale menée par Donald Trump. « Pour ce qui est de l’agriculture, on ajouterait des désordres provoqués par le Mercosur aux désordres provoqués par les taxes douanières de Donald Trump », a-t-elle déclaré.
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Selon elle, « l'agriculture ne doit pas être la variable d’ajustement » d’une riposte. Elle estime que taxer le bourbon américain ou le soja qui nourrit les animaux européens pourrait provoquer une riposte encore plus grande des Etats-Unis ou toucher directement les marges des agriculteurs et les prix pour les consommateurs. La ministre estime qu’il faut convaincre ces derniers « de regarder d’où viennent les produits et de privilégier chaque fois que c’est possible, une origine France ».
🎙️ Je ne pense pas que le projet d’accord sur le Mercosur soit un remède.@RadioJFrance pic.twitter.com/GaoFTBTFnv
— Annie Genevard (@AnnieGenevard) April 8, 2025
« Le Mercosur était mauvais hier à mes yeux et il l’est toujours »
Annie Genevard a par ailleurs déclaré que « que l’UE cherche à développer des accords de libre-échange alternatifs à ceux qu’on pourrait avoir avec les Etats-Unis, c’est évidemment une bonne politique, mais pas à n’importe quel prix ».« Le Mercosur était mauvais hier et à mes yeux, il l’est toujours pour des filières agricoles et agroalimentaires capitales de notre pays comme les marchés du bœuf, de la volaille et de l’éthanol » a-t-elle ajouté. La ministre estime qu’il y a « beaucoup de choses qui posent problème avec le projet d’accord du Mercosur, notamment « les modes de production qui ne sont pas conformes aux règles que nous imposons à nos agriculteurs en Europe ». Et d’ajouter : « le principe des clauses miroirs est essentiel et nous ne sommes pas de ce point de vue-là satisfaits par les termes du projet d’accord ».
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« La position de la France sur le Mercosur n’a pas changé » martèle la porte-parole du Gouvernement
Sophie Primas, la porte-parole du Gouvernement, s’est elle aussi exprimée aujourd’hui à l’issue du Conseil des ministres. Elle a déclaré : « La position de la France sur le Mercosur n’a pas changé. Nous pensons que cet accord n’est pas bon pour l’économie française et en particulier pour notre économie agricole. Nous sommes en train de travailler sur la souveraineté agricole et alimentaire de l’Union européenne et nous ne voulons pas déséquilibrer les efforts que nous faisons sur la souveraineté alimentaire ».
Je réponds à vos questions pendant le Compte rendu du Conseil des ministres ! ⤵️#UneQuestionPourLaPorteParole https://t.co/qHb9RuMNlF
— Sophie Primas (@sophieprimas) April 9, 2025
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