Aller au contenu principal

Une loi pour définir et protéger le patrimoine sensoriel des campagnes

 Le 29 janvier 2021, le Parlement a adopté définitivement la loi sur le « patrimoine sensoriel des campagnes ». Un texte qui devrait aider à arbitrer les conflits de voisinage dans les zones rurales. Chants du coq, carillonnement de cloches, odeurs de fumiers et autres caractéristiques sonores et olfactives des campagnes vont être reconsidérés.

© Jean-Baptiste / flickr

La loi visant à « définir et protéger le patrimoine sensoriel des campagnes » a été définitivement adoptée le 29 janvier 2021 au Sénat. Ce texte « vise à aider les maires ruraux et la justice dans l’arbitrage de conflits de voisinage ». Les chants du coq, carillonnement de cloches, odeurs de fumiers et autres désagréments pouvant être perçus comme nuisance par les voisins seront désormais défendus par un cadre réglementaire reconnaissant les pratiques et le patrimoine ruraux. La loi a été déposée par Pierre Morel-A-L’Huissier, député de Lozère.

Lire l'intégralité de l'article « La loi qui protège le mode de vie des campagnes est définitivement adoptée » dans Le Sillon.

Des conflits qui peuvent nuire à l'agriculture

Le projet de loi était à l’étude depuis un an. Il avait été examiné le 30 janvier 2020 à l’Assemblée nationale. La proposition avait vu le jour à la suite de nombreux conflits de voisinage portés devant le tribunal et pour lesquels la balance judiciaire n’avait pas penché du côté des agriculteurs. En 2019 et 2020, Réussir avait relaté plusieurs de ces histoires où les agriculteurs avaient perdu la partie.

En Ile-de-France, une ferme bio trouble la tranquillité de néoruraux

Quand les néoruraux ne supportent plus le bruit et les odeurs de leurs voisins animaux

Trop de bruit et des odeurs – Près de 60 000 euros à verser pour les désagréments causés par 84 cochons

Un éleveur condamné à verser 8000 euros en raison des nuisances causées par ses vaches sur le voisinage

Des voisins  qui préfèrent le bruit des tracteurs à l’odeur du crottin de cheval

Les députés veulent protéger « le patrimoine sensoriel » des campagnes

« L’appel qui met en danger l’agriculture » titrait un journal du Cantal en novembre 2019 suite à la décision de la Cour d’appel de Limoges de condamner un éleveur cantalien à verser 8000 euros à ses voisins. Epilogue d'une bataille judiciaire qui durait depuis 10 ans. Les « troubles anormaux du voisinage » sont bien souvent des conflits entre agriculteurs et néoruraux. La loi sur le « patrimoine sensoriel des campagnes » devrait aider à mieux respecter les particularités des métiers de l’agriculture qui font partie intégrante du patrimoine rural.

 

 

 

Les plus lus

Hangar photovoltaïque agricole
Hangars photovoltaïques agricoles : le tarif d’achat de l’électricité passe à 95 €/MWh jusqu’en juin… et après ?

L’arrêté tarifaire modifiant l'arrêté S21 vient d’être publié au Journal officiel, il annonce une baisse du tarif d’achat de l…

Paysage de bocage avec des haies
Telepac 2025 : comment obtenir le bonus haie de 20 euros par hectare ?

Etes-vous éligible au bonus haie dans le cadre de l’écorégime ? Comment le demander lors de votre télédéclaration dans…

Jeune agricultrice montant dans un tracteur en période de moisson
Qui sont les nouveaux installés en agriculture ? Cinq profils types définis par l’ESA

Les résultats de l’enquête Agrinovo, menée par l’ESA, auprès de 3 400 nouveaux agriculteurs installés en 2018 et 2022…

Agriculteur consultant une de ses parcelles sur Telepac sur Geoportail
Telepac 2025 : quel calendrier pour vos déclarations PAC, vos obligations et vos paiements ?

La campagne annuelle 2025 de télédéclaration des aides surfaces de la PAC est ouverte depuis le 1er avril. Retour…

Bâtiment du Conseil constitutionnel
Loi d’orientation agricole : quelles mesures censurées par le Conseil constitutionnel ?

Le Conseil constitutionnel vient de retoquer près d’un tiers des articles contenus dans la loi d’orientation agricole.…

Captage d'eau au milieu de parcelles agricoles
Vers deux fois plus de captages d’eau protégés : quelles conséquences pour les agriculteurs ?

La ministre de la Transition écologique a annoncé le 28 mars vouloir protéger deux fois plus de captages d'eau d’ici fin 2025…

Publicité