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La Safer Normandie préempte une exploitation de 350 ha pour l’installation de jeunes agriculteurs

La Safer Normandie a préempté la vente d’une ferme de 350 ha près du Tréport en Seine-Maritime. Une enveloppe de 11 millions d’euros a été votée le 8 juin pour cette acquisition. Le projet est de diviser ces terres céréalières en 5 lots pour permettre à des jeunes agriculteurs de s’y installer.

Penly Seine-Maritime
Les parcelles préemptées par la Safer se situent dans la région du Tréport, en Seine-Maritime, à proximité de Penly et d’un chantier annoncé de deux EPR.
© Isamiga76

C’est une opération de grande envergure que vient de réaliser la Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) de Normandie. En décembre 2022, la société a préempté une ferme céréalière couvrant au total une surface de 350 ha, près du Tréport en Seine-Maritime.

Lors de son assemblée générale qui s’est tenue le 8 juin dans l’Orne, la Safer a voté l’allocation d’une enveloppe de 11 millions d’euros pour ce « projet hors normes », comme le souligne l’Agriculteur normand.

 

Une opération inédite pour la Safer

« Cette exploitation agricole s’apprêtait à être cédée 11 millions d’euros à un agriculteur exploitant déjà plus de 300 hectares », peut-on lire dans Ouest France. Soit plus de 30 000 euros l’hectare.

La Safer en a décidé autrement. « Jamais de mémoire de Safer, l’organisme n’aura eu à transmettre une telle surface, quasiment d’un seul tenant, dans un secteur convoité, d’une très haute qualité agronomique avec une météo favorable », commente Stéphane Hamon, le directeur général de la Safer de Normandie, dans L’Agriculteur normand.

Les exploitants candidats verront potentiellement le coût de l'accès au foncier divisé par trois

L’objectif est de pouvoir installer plusieurs jeunes sur ces surfaces. « Les exploitants candidats verront potentiellement le coût de l’accès au foncier divisé par trois », affirme l’Agriculteur normand. La société d’aménagement propose de découper les parcelles en cinq lots. La Safer Normandie arbitrera en septembre prochain, sous l’autorité de l’Etat.

Le dossier a été bouclé avant la mise en place de la loi Sempastous, destinée à lutter contre la concentration des terres, mais l’opération réalisée va dans le sens de la nouvelle législation. « La loi Sempastous est venue donner un signal », observe Emmanuel Hyest, président de la Fédération nationale de la Safer (FNSafer). La volonté de la Safer est de déjouer les « stratagèmes les plus audacieux pour satisfaire une soif de foncier sans fin de quelques-uns », précise Emmanuel Hyest dans l’Agriculteur normand.

En 2022, la Safer a permis à 265 jeunes de s’installer.

 

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