Un jeune sur cinq ne sait pas reconnaître une courgette : « sur l’éducation alimentaire, il y a du travail à mener » selon Olivia Grégoire
La ministre déléguée en charge de la consommation indique vouloir conforter l’éducation alimentaire à l’école à l’issue d’un étude Harris démontrant des lacunes chez les 15-24 ans.
La ministre déléguée en charge de la consommation indique vouloir conforter l’éducation alimentaire à l’école à l’issue d’un étude Harris démontrant des lacunes chez les 15-24 ans.
« On a un jeune sur cinq qui ne sait pas reconnaître une courgette, et 15% ne font pas le distinguo entre un pamplemousse et une orange. Il y a tout un travail à mener sur l’éducation alimentaire », a déclaré mardi 5 mars Olivia Grégoire, ministre déléguée en charge des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, à l’occasion de la publication d’une enquête Harris sur le sujet.
Les résultats de l'étude, réalisée en ligne les 20 et 21 février auprès d'un échantillon de 1058 personnes représentatives de la population française, montrent les différences de comportement et de perception alimentaires entre les 15-24 ans et le reste de la population.
Lire aussi : Un enfant sur trois ne fait pas le lien entre les nuggets et le poulet
44% des jeunes consomment des plats transformés plusieurs fois par semaine
Ainsi 59% des 15-24 ans déclarent aller au moins une fois par mois dans un établissement de restauration rapide (contre 37% pour la population générale) et 45% vont dans des restaurants à thèmes (contre 31% pour l’ensemble de la population).
Alors que 81% des Français déclarent consommer des fruits et légumes frais plusieurs fois par semaine , ce chiffre tombe à 66% chez les jeunes pour les fruits frais et 72% pour les légumes frais.
A l’inverse, les 15-24 ans sont 44% à consommer des plats transformés plusieurs fois par semaine, contre 23% dans l'ensemble de la population.
Les produits transformés jugés moins chers voire sains par les 15-24 ans
Alors que 71% des Français estiment qu’il est moins cher de s’alimenter avec des produits frais ou bruts que d’acheter des plats transformés en grande surface, seul un jeune sur deux adhère à cette opinion.
Lire aussi : Les 9 recommandations du CNA sur l’éducation alimentaire
Par ailleurs 22% citent de prétendus effets bénéfiques pour la santé (17% pour l'ensemble des Français) de ces plats, « bien souvent plus gras, plus sucrés, plus salés », constate Olivia Grégoire.
On va s'atteler à amplifier et conforter l'action de ceux qui s'engagent pour l'éducation alimentaire
Si aucune mesure concrète n’est encore à l’ordre du jour, l’exécutif va s’atteler à « amplifier et conforter l’action de ceux qui s’engagent pour l’éducation alimentaire à l’école », sujet dépendant souvent de la bonne volonté des élus et acteurs locaux, a annoncé la ministre déléguée. Et de mettre en avant le triple enjeu de l’éducation alimentaire : « un enjeu d’égalité des chances, de santé publique et de pouvoir d’achat ».