Un congé de maternité bien mérité pour les agricultrices

En 2019, les agricultrices françaises vont pouvoir bénéficier d'un vrai congé de maternité. Enfin, pourrait-on dire, tant il paraît normal que la condition des travailleuses indépendantes soit la même que celle des salariées.
Le nombre de mariages baisse en France mais les agriculteurs sont une des catégories socio-professionnelles qui se marie le plus. C’est dire s’ils sont plutôt bien disposés à faire des enfants. Côté congés de maternité, pourtant, l’agricultrice n’était jusqu’à présent pas très bien dotée.
A partir du 1er janvier 2019, les choses vont changer. Le Premier ministre l’a annoncé le 19 septembre, lors de son discours à la convention nationale des chambres. La révision des règles en vigueur va concerner l’ensemble des travailleuses indépendantes. Christiane Lambert, présidente du syndicat agricole FNSEA, interrogée au journal de 13 h sur France Inter ce 20 septembre, a salué cette « bonne nouvelle » en soulignant cependant le « retard » dans le domaine du secteur agricole « moins bien traité que les autres secteurs d’activité » . C’était une « mesure attendue » a-t-elle commenté.
Dans les fermes, les femmes vont donc pouvoir bénéficier de 8 semaines de congés avant l’accouchement et 6 semaines après. Des droits qui devraient s’étendre à « 16 semaines ensuite » assure Edouard Philippe.
Le congé doit permettre aux agricultrices de se faire remplacer. Celles qui n’y parviendront pas pourront bénéficier d’un revenu de compensation. Mais la priorité est le remplacement, insiste Christiane Lambert.
Souhaitons donc qu’avec cette réforme, les agricultrices contribuent à relever le taux de fécondité. En 2016, avec 1,88 enfant par femme au niveau national, ce chiffre était en dessous du seuil de renouvellement de la population. La fécondité française reste pourtant élevée par rapport aux autres pays européens. En 2017, 767 000 enfants sont nés en France, soit 2100 par jour. 1,5 bébé par minute. Sur le compteur du site Planétoscope, ça défile vite.