« Sur les retraites agricoles, on ressent vraiment du mépris de la part du gouvernement »
Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA, a eu des échos du rapport que s’apprête à publier le gouvernement sur les retraites agricoles basées sur les 25 meilleures années. Et ses conclusions met le syndicat majoritaire agricole en colère.
Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA, a eu des échos du rapport que s’apprête à publier le gouvernement sur les retraites agricoles basées sur les 25 meilleures années. Et ses conclusions met le syndicat majoritaire agricole en colère.
Gabriel Attal avait annoncé dimanche 28 janvier dans l’Indre-et-Loire la publication immédiate du rapport attendu sur les retraites agricoles calculées sur les 25 premières années.
Mise à jour : Le calcul des retraites agricoles sur les 25 meilleures années va-t-il faire des perdants ?
« Le rapport devait paraître aujourd’hui, on l’attend toujours », déplore Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA, interrogé depuis le blocus de l’A1 près de Roissy Charles de Gaules où tracteurs bloquent l’autoroute dans les deux sens vers Senlis.
Lire aussi : Les agriculteurs en colère veulent bloquer Paris : les dates clés d’« une semaine de tous les dangers »
Le rapport dit qu'il y aurait des gagnants et des perdants
« Le rapport indique qu’il y aurait des gagnants et des perdants à cette réforme en suivant 5 scénarios dont 2 réellement étudiés. Le premier donnerait 25% de perdants et l’autre 30%. Et l’application de la réforme pleine et entière se ferait en 2060, c’est du mépris ! », lâche le représentant syndical après un entretien avec un conseiller de Marc Fesneau. Et de rappeler que la proposition de loi de Julien Dive sur le sujet avait été adoptée le 13 février à l’unanimité.
Lire aussi : La retraite des agriculteurs basée sur les 25 meilleures années à partir de 2026
« On demande juste son application. Aujourd’hui nous sommes sur un système de points on avait demandé un système d’application sur le revenu comme les salariés. Il ne doit pas y avoir de perdants, sachant que les petites retraites agricoles doivent être au minimum à 85% de Smic » poursuit Luc Smessaert, qui rappelle que la retraite est aussi l’un des sujets emblématiques de la colère des agriculteurs.
Les retraites des agricultrices portées à 1000 euros
« On demande aussi que les retraites des agricultrices conjointes aujourd’hui bloquées à 770 euros par mois passent à 1000 euros et ce grâce à l’enveloppe de 140 millions d’euros adoptée à l’occasion du projet de loi de finances de la sécurité sociale », explique-t-il.
« Depuis le début de la colère, le gouvernement grenaille il ne veut pas donner d’argent, c’est du mépris ».
Lire aussi : Marc Fesneau promet de nouvelles mesures au monde agricole sous 48 heures
400 tracteurs venus de l'Oise aux portes de Paris
A l’heure où Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, est reçu par Gabriel Attal et que de nouvelles annonces sont attendues demain, « on veut des éléments tangibles sur la liste complète des attentes », prévient Luc Smessaert.
Selon la FNSEA, 7 points de blocages sur les grandes autoroutes de Paris sont actuellement recensés, et les agriculteurs préparent des camps pour la nuit et des relais pour les jours qui viennent.
« 250 tracteurs sont arrivés dans l’Oise par la D1001, ils ont été salués comme des héros sur le bord des routes, les gens applaudissaient. Sur l’A1 c’est 150 tracteurs qui ont convergé vers l’aéroport de Roissy. Soit 400 tracteurs rien que pour l’Oise, il faut remonter à 2010 pour voir ça », confie Luc Smessaert, polyculteur éleveur dans l’Oise.
SIÈGE DE LA CAPITALE !🚨🚨🚨
C’est parti ! @FNSEA#agirsouspression #onmarchesurlatete pic.twitter.com/NghCe8xVtK— FNSEA Grand Bassin Parisien (@FnseaGBP) January 29, 2024
Lire aussi : Réforme des retraites : quels changements pour les agriculteurs ?