Aller au contenu principal

Sécheresse : les éleveurs de ruminants demandent un plan de soutien à la hauteur

Les annonces du début de semaine de Marc Fesneau ne sont pas suffisantes selon la FNB, la Fnec, la FNO et la FNPL qui appellent à revoir les critères des calamités agricoles.

prairies sécheresse élevage de ruminants
Etat d'une prairie dans le Centre Barrois en Haute Marne le 24 juillet.
© @DidierPetit52

Face à l’épisode de sécheresse « historique » que subissent les éleveurs de bovins, d’ovins et de caprins, « les premières annonces d’avances de versement d’aides Pac de ce début de semaine ne constituent qu’un infime début de réponse à l’ampleur de la catastrophe annoncée pour les éleveurs », écrivent la FNB (élevage bovin), la Fnec (élevage caprin), la FNO (élevage ovin) et la FNPL (élevage laitier) dans un communiqué commun.


2 à 4 milliards d'euros de perte

Estimant que ce sont « 2 à 4 milliards d’euros dont auront besoin les éleveurs pour compenser la perte de production et les achats futurs d’alimentation liés à la destruction de prairies et de cultures fourragères », les quatre fédérations spécialisées de la FNSEA appellent le gouvernement « à prendre rapidement la mesure de l’urgence de la situation et proposer aux éleveurs un soutien de l’Etat à la hauteur de cette urgence ».


Aménagement du régime des calamités agricoles

Ce plan, selon elles, devrait notamment « sans plus attendre » déplafonner les seuils fixés dans les règles d’accès aux aides du régime des calamités agricoles : « le seuil de 13% (de baisse de chiffre d’affaires) doit être abaissé et celui de 28% (de pertes indemnisées) doit être très fortement augmenté », déclarent la FNB, le Fnec, la FNO et la FNPL.


Menace d’une forte décapitalisation

Sans ce soutien, « l’explosion des charges des éleveurs attendue dans les prochains mois, pour maintenir en vie leur exploitation suite à la sécheresse de cet été, pourrait porter un coup fatal à l’élevage de ruminants », préviennent les quatre organisations d’éleveurs. « Dans la plus favorable des situations, les éleveurs n’auront d’autre choix que de vendre une partie de leur cheptel pour limiter leurs achats de fourrages », alertent-elles, rappelant que la France a déjà perdu 24% de ses éleveurs de bovins, d’ovins et de caprins, depuis dix ans.

Les plus lus

Résultats provisoires aux élections Chambres d'agriculture 2025
Elections aux chambres d’agriculture : tous les résultats par département

Retrouvez sur notre carte interactive les résultats provisoires des élections professionnelles aux chambres d’agriculture 2025…

Présentation du sondage Ipsos-Reussir lors des 7e controverses de l’agriculture et de l’alimentation ce 11 février à Paris
Inquiets pour leurs revenus, près de 50% des agriculteurs envisagent de produire de l’énergie

Deux agriculteurs sur trois ont perçu une baisse de leur revenu en 2024 et seuls 8% d’entre eux s’attendent à remonter la…

ciel menaçant au-dessus de champs
Prix des terres agricoles dans l’UE : où se situe la France ?

Eurostat, le bureau des statistiques de l’Union européenne vient de livrer ses données relatives au prix des terres agricoles…

Pose de panneaux photovoltaïques sur un bâtiment d’élevage.
Moratoire en vue sur les hangars photovoltaïques agricoles ?

Le gouvernement a annoncé le 12 février un projet d’arrêté qui vise à réduire, de façon rétroactive au 1er février…

Bâitment du siège de la Commission européenne à Bruxelles, avec des drapeaux européens.
PAC post-2027 : quelles sont les cinq trajectoires possibles ?

Dans une récente étude pour le Parlement européen, l’Iddri et l’Inrae dévoilent les cinq « voies » possibles pour la…

tracteur épandant des pesticides dans un champ
Pesticides : qu’a voté le Sénat sur la séparation entre la vente et le conseil ?

Lors de l’examen de la proposition de loi « Lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur », plus…

Publicité