Salon de l’agriculture 2022 : les cinq choses à savoir sur cette édition hors normes
Après deux ans d’absence, la 58e édition du salon de l’Agriculture se tiendra du 26 février au 6 mars prochain à Paris porte de Versailles. Une édition forcément très politique, en pleine campagne présidentielle, et soumise à des conditions sanitaires strictes.
Après deux ans d’absence, la 58e édition du salon de l’Agriculture se tiendra du 26 février au 6 mars prochain à Paris porte de Versailles. Une édition forcément très politique, en pleine campagne présidentielle, et soumise à des conditions sanitaires strictes.
Après deux ans d’absence, le Salon international de l’Agriculture ouvrira ses portes le 26 février prochain pour les refermer le dimanche 6 mars. Une édition qui s’annonce comme celle des « retrouvailles » mais aussi une édition très politique. Tour d’horizon des informations principales à savoir à quelques jours de l’ouverture du plus grand salon agricole d’Europe.
1 - Un salon très politique
Il s’en est fallu de peu que cette édition ne se tienne pas compte tenu du contexte sanitaire. Mais « il était impensable que ce moment de fête populaire ne puisse se tenir cette année. Avec Jean-Luc Poulain (président du Ceneca, ndlr) on a bataillé ferme pour qu’il ait lieu, parfois avec des risques. Cela a été la bonne décision », a expliqué Julien Denormandie, ce matin, lors de la conférence de presse d’avant-salon. « Nous avons eu la volonté commune de le faire, il y a eu la volonté politique », a reconnu de son côté Jean-Luc Poulain. Un salon qui se tient de surcroît une année de campagne présidentielle. Le président du Ceneca a rappelé que la première journée, soit le 26 février, était réservée à Emmanuel Macron, président de la République, qui sera accompagné de Julien Denormandie que certains journaux voient déjà en directeur de sa future campagne. « J’y serai tous les jours avec une équipe délocalisée », a précisé ce dernier, ce matin, devant la presse. Les autres jours seront ouverts à tous les autres candidats, dont certains ont déjà fait part de leur souhait de venir sur le salon de l’Agriculture.
2 - Un salon « le plus propre possible »
Combien y’aura-t-il de visiteurs au salon de l’Agriculture cette année ? A cette question aucun membre de l’organisation de l’évènement ne se risque à des pronostics, se déclarant juste satisfaits par le nombre de participants. « On s’attend à faire le salon le plus propre possible en respectant les consignes », a commenté Jean-Luc Poulain, président du Ceneca. Le protocole sanitaire du salon n’est pas encore totalement arrêté mais d’ores et déjà Valérie Le Roy, directrice du salon international de l’Agriculture, annonce que le pass vaccinal sera demandé à l’entrée du salon. « Personne ne rentrera sans montrer son pass vaccinal », a-t-elle insisté.
Personne ne rentrera sans montrer son pass vaccinal
Un pass qui sera demandé avant l’entrée dans le parc des expositions Porte de Versailles à Paris. Les organisateurs se sont engagés à veiller à une bonne ventilation et aération des halles. Quant au port du masque, il sera obligatoire jusqu’au 28 février, puis « on s’adaptera aux consignes du Préfet », a avancé la directrice du salon, alors qu’Olivier Veran a récemment annoncé que le masque ne serait plus obligatoire dans les lieux clos soumis au pass vaccinal à compter de cette date. Concernant les dégustations, l’organisation du salon incite fortement les exposants à organiser des buffets avec des doses unitaires et à enjoindre aux visiteurs de n’ôter le masque pour manger qu’en position statique.
3 - Une semaine test pour la loi Egalim 2
Le thème officiel du salon de l’Agriculture sera cette année « l’agriculture, notre quotidien, votre avenir ». Derrière ce thème la question de la rémunération des agricultures, condition sine qua none au défi de renouvellement des générations, devrait au cœur des discussions. « La question de la rémunération est inhérente à celle de la souveraineté alimentaire et au renouvellement des générations », a souligné ce matin Julien Denormandie. Le salon coïncide avec la fin des négociations commerciales encadrées par Egalim 2, que le ministre de l’Agriculture qualifie de « loi de régulation ».
Egalim 2 : On met une pression dans le tube absolument énorme
« On met une pression dans le tube absolument énorme. On démultiplie les enquêtes et les contrôles », a assuré le ministre, alors que parmi les distributeurs, seul Lidl aura un stand au salon de l’Agriculture cette année. Lors du salon de l’Agriculture, le gouvernement devrait aussi interpeller le consommateur sur son rôle. « Cela a été une terrible erreur de dire que le pouvoir d’achat des Français va être financé par le revenu des agriculteurs, à travers la LME, c’est pure folie », a insisté Julien Denormandie devant la presse.
4 - Accent sur le renouvellement des générations et nouvelles technologies
Concernant l’animation du salon à travers ses différents pôles, la question du renouvellement des générations sera mise en avant au sein du pôle Agri’Recrute au pavillon 4 avec cette année la présence d’AgroParisTech, de l’Institut Agro (qui regroupe les instituts de Dijon, Montpellier et Rennes-Angers) et d’Unilasalle.
Créée en 2016, l’espace Agri 4.0 comptera cette année pas moins de 70 start-up dont 50 regroupées sous la collective La Ferme Digitale, mais aussi pour la premières fois des entreprises réunies par Bioline by Invivo et par Agdatahub. La 58e édition du salon marquera aussi le lancement de la dynamique FrenchAgriTech par les ministères de l’Agriculture et de l’Economie.
Autre nouveauté cette année, la dimension non alimentaire de l’Agriculture sera mise en avant au sein de l’espace Agri’Expo à travers une maison reconstituée avec des pièces contenant pas moins de 45 produits biosourcés.
5 - Moins de vin au concours général agricole
Le salon de l’Agriculture sera aussi l’occasion de retrouver le concours général agricole, auquel participeront quelque 2500 animaux issus de 8 espèces mais quelque 6600 produits agricoles et quelque 2500 produits viticoles. « Il y aura 12% de vin de moins cette année, pas par manque d’intérêt mais parce qu’ils ont eu une année climatique catastrophique », a souligné Olivier Alleman, commissaire général du Concours général agricole. « Les producteurs étaient impatients de retrouver le CGA. Une médaille aujourd’hui c’est entre 18% et 40% de chiffre d’affaires en plus en fonction des catégories », a-t-il précisé. A noter cette année : à l’occasion de ses 20 ans, le trophée national des lycées agricoles – concours des jeunes du CGA – se rebaptise officiellement le trophée international de l’enseignement agricole.