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Controverses
Election présidentielle 2022 : le programme agricole d’Emmanuel Macron

Baisse des charges et investissement dans l’innovation seraient au cœur des priorités agricoles de La République en Marche pour un deuxième mandat, si l’on en croit les pistes évoquées par Julien Denormandie aux Controverses de l’agriculture et de l’alimentation ce 15 février.

Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture, le 15 février aux Controverses de l'Agriculture et de l'Alimentation

Emmanuel Macron ne s’est pas encore officiellement déclaré comme candidat à sa succession. S’exprimant en premier aux Controverses de l’agriculture et de l’alimentation, organisées par le groupe Reussir-Agra, Julien Denormandie pressenti comme son futur directeur de campagne a toutefois esquissé les pistes du programme agricole d’un deuxième quinquennat.

Une vision politique : la souveraineté alimentaire

« L’agroécologie n’est pas une vision politique, c’est un moyen, notre vision politique c’est la souveraineté alimentaire », a rappelé, ce 15 février, Julien Denormandie. « Nous nous sommes attachés à en faire l’ancre de l’ensemble de nos actions. Nous avons tracé un chemin », a-t-il poursuivi citant les 4,2 milliards d’euros engagés dans l’investissement agricole depuis 18 mois (à travers les différents plans de relance) ou encore le redressement de la balance commerciale agroalimentaire française. Une reconquête qui reste néanmoins à consolider, selon le ministre de l’Agriculture, à travers cinq axes : la rémunération des agriculteurs, l’investissement, la mise en œuvre de la réforme de l’Assurance récolte et des décisions du Varenne de l’eau, le renouvellement des générations (accès au foncier, aides Pac…) et la stratégie européenne. « La stratégie de la Ferme à la Table doit être mise en œuvre de façon pragmatique, en se recentrant sur le rôle nourricier de l’Agriculture », a notamment défendu Julien Denormandie.

Améliorer le compte de résultats des agriculteurs

Concernant la rémunération des agriculteurs, « il faut parler compte de résultats », a insisté le ministre de l’Agriculture, évoquant à la fois le revenu et les charges des agriculteurs. « L’agriculteur veut être payé par les prix pas par les primes », a-t-il insisté. Dans cet objectif, le ministre de l’Agriculture vante Egalim 2 qui a permis de mettre à mal la LME mise en place en 2008 par les Républicains et qui, selon lui, « a contribué à financer le pouvoir d’achat des Français sur le compte de résultats des agriculteurs ». Du côté des charges, « il faut aller plus loin » estime le ministère de l’agriculture qui cite des allègements fiscaux, à travers le dispositif TODE pour les saisonniers notamment, ou encore l’arrêt de toute surtransposition des règles européennes.
 

Investir massivement sur l’innovation

Dans le cadre d’un deuxième quinquennat, Julien Denormandie évoque aussi comme priorité d’investir dans l’innovation. « La politique c’est une vision mais aussi une méthode », commente le ministre de l’Agriculture dont le leitmotiv est « la science et la raison ». Dans les investissements nécessaires à la « troisième révolution agricole », le ministre de l’Agriculture cite : le numérique, l’agro-robotique, le biocontrôle ou encore la sélection variétale, et les nouvelles biotechnologies (NBT).

L'intervention en vidéo de Julien Denormandie

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