Retenue ou bondissante - Le brin d'herbe, tout un monde d'émotions
Laurent Voulzy chante le pouvoir des fleurs. Mais l’herbe semble aussi dotée d’un pouvoir sensible.
Ca y est, il fait beau. Dans les parcs, les pelouses sont prises d’assaut. Lecture, sieste, causette… Tous les prétextes sont bons. Les petits coins d’herbe entre deux bureaux se transforment en aires de pique-nique improvisées. Le soleil, bien-sûr, explique ce phénomène. Mais, indéniablement, une autre composante joue aussi un rôle. C’est ce qu’Alain Corbin appelle « La fraîcheur de l’herbe ». Dans son livre, l’auteur fait l’éloge du pouvoir sensible de ces brins de vert et porte sur eux un regard d’historien. Il puise dans la littérature les mots qui rendent hommage à celles qui ne sont finalement ni mauvaises ni folles : les herbes.
A la campagne où elle fait plus généreusement partie du paysage, l’herbe est synonyme de pâturage. Et pour les animaux, chaque année, c’est un plaisir renouvelé. Ca s’appelle la mise à l’herbe. Vaches et autres brebis sortent des bâtiments après un long hiver à l’abri dans les bâtiments. Des animaux bondissants que l’on dirait, au risque d’une dérive anthropomorphique, tout simplement joyeux de goûter eux aussi la fraîcheur de l’herbe. Freedom !
Voir aussi vidéo de The Funky Farmer sur You Tube.