Reconfinement : les marchés, la restauration hors domicile et l'horticulture à l'arrêt ?
A l'occasion de son allocution aux Français le 28 octobre, le président de la République a annoncé, pour une période d'au moins un mois, la fermeture administrative des commerces «définis au printemps comme non essentiels» et des établissements «recevant du public, notamment les bas et restaurants».
A l'occasion de son allocution aux Français le 28 octobre, le président de la République a annoncé, pour une période d'au moins un mois, la fermeture administrative des commerces «définis au printemps comme non essentiels» et des établissements «recevant du public, notamment les bas et restaurants».
Si l'industrie agroalimentaire se dit prête à affronter un nouveau confinement, d'autres secteurs affichent leurs inquiétudes face à la crise du coronavirus. Des précisions doivent être apportées par le gouvernement lors d'une conférence de presse le 29 octobre à 18h30, indique le ministère de l'Agriculture. Le sort réservé aux jardineries et horticulteurs vendant en direct et aux marchés en plein vent n'a pas été dévoilé. Concernant les indemnisations, Emmanuel Macron a annoncé que les mesures en faveur des «petites entreprises fermées administrativement» seront «plus importantes qu'en mars» avec une prise en charge «jusqu'à 10000 euros par mois de leurs pertes en chiffre d'affaires». Il a également annoncé «un plan spécial pour les indépendants, commerçants, très petites et moyennes entreprises». Il s'agit d'un nouveau coup dur pour les filières liées à la restauration hors domicile. Contrairement au printemps, les «crèches, écoles, collèges et lycées demeureront ouverts avec des protocoles sanitaires renforcés», a annoncé le président, mais sans apporter de précision sur la restauration collective associée.
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Covid-19: l'horticulture veut poursuivre l'activité économique en cas de reconfinement
«La vie économique ne peut de nouveau être mise à l’arrêt», plaide l’interprofession de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage (Val’hor) qui appelle au «maintien d’une activité commerçante et [à] la poursuite des chantiers pour les entreprises du végétal», dans un communiqué le 28 octobre. A quelques instants des annonces du président de la République, les professionnels redoutent un nouveau confinement. «Cette période de fin d’année qui démarre avec la Toussaint et ses chrysanthèmes pour s’achever avec les fêtes de fin d’année, représente pour la filière française du végétal la seconde période d’activité la plus forte en termes de chiffres d’affaires dans l’année: quelques 530 millions d’euros». Durant le confinement lié à la Covid-19 - qui a eu lieu du 17 mars au 11 mai - et jusqu’à la fin du mois de juin, la filière a enregistré une baisse de 14% de son chiffre d’affaires par rapport à 2019. Une conséquence directe de la fermeture des fleuristes, grossistes et jardineries, et d’une baisse générale de l’activité économique. Un nouveau coup d’arrêt brutal à l’activité du végétal aurait des conséquences «irréversibles» pour la filière, selon Val’hor.
Covid-19 : la Conf’ demande le maintien des marchés en cas de nouveau confinement
«Reconfinement: cette fois ne faites pas l’erreur de fermer les marchés de plein vent», lance en direction du gouvernement la Confédération paysanne dans un communiqué du 28 octobre. Quelques heures avant l’allocution du président de la République et l'annonce attendue d'un durcissement des mesures de lutte contre l’épidémie de Covid-19, le syndicat exhorte le gouvernement à maintenir ouverts les marchés de plein vent assurant «l'application des règles sanitaires les plus strictes» par les paysans et commerçants. «Évitons de reproduire les scènes où les gens se ruent dans les supermarchés parce qu'il n'y a plus de marchés ouverts», illustre la Conf’ qui demande que ce circuit de distribution alimentaire soit «logé à la même enseigne» que la grande distribution.