Qui sont les nouveaux pays producteurs de vin rosé ?
Si la production de vin rosé est extrêmement concentrée, l’Observatoire mondial du rosé suit l’apparition de nouveaux pays au fil des années. Désormais 10 pays sont identifiés comme des nouveaux producteurs. Ils appartiennent à différents continents.
Si la production de vin rosé est extrêmement concentrée, l’Observatoire mondial du rosé suit l’apparition de nouveaux pays au fil des années. Désormais 10 pays sont identifiés comme des nouveaux producteurs. Ils appartiennent à différents continents.
L’Observatoire mondial du rosé* définit un nouveau producteur de rosé comme ayant une évolution moyenne en 2019 supérieure d’au moins 50% par rapport à la moyenne 2007-2011 et produisant au moins 50 000 hl.
La Nouvelle-Zélande est entrée dans ce petit club en 2019, faisant passer le nombre de nouveaux pays producteurs à 10. Elle rejoint l’Afrique du Sud, le Chili, l’Autriche, la Suisse, la Slovaquie, la Roumanie, la Hongrie, la Bulgarie ainsi que Chypre.
Une production dynamique mais des petits volumes
En commentant les derniers chiffres de l’Observatoire mondial du rosé présentés en mai dernier et portant sur les chiffres 2019, FranceAgriMer note que « la production de vin rosé de tous ces pays en 2019 par rapport à la moyenne 2007-2011 affiche une croissance à 2 chiffres pour la plupart d’entre eux ».
Cette production est donc très dynamique même s’il y a des exceptions pour ce millésime 2019 du côté de l’Afrique du Sud qui a connu une forte baisse après plusieurs années de hausse continue, de la Slovaquie, et de l’Autriche (+5%).
Les volumes de production de ces 10 pays restent très faibles, souligne toutefois FranceAgriMer. En tête de ces 10 pays, l’Afrique du Sud a produit 828 000 hl de vin rosé en 2019, le Chili, 608 000 hl et la Roumanie, 358 000 hl. Rappelons que la production de la France était de 7 millions d'hl en 2019 et celle de l’Espagne de 4,9 millions d'hl.
Trois profils de pays différents
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Ceux qui exportent et consomment
L’Afrique du Sud (3,6% de la production mondiale) est à la fois exportatrice (3% des exportations mondiales en volume) et consommatrice. Elle pèse 2% de la consommation mondiale et la part de rosés dans les vins tranquilles consommés atteint 14%. Elle exporte à prix relativement bas (1,22€/l) là où la France exporte en moyenne à près de 5€/l et l’Italie à près de 3€/l. A une échelle beaucoup plus modeste, la Hongrie a un peu le même profil. Elle consomme du vin rosé à raison de 2,7 litres/habitant/an mais exporte tout de même.
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Ceux qui exportent mais consomment très peu
Le Chili (2,6% de la production mondiale) consomme très peu (seulement 0,3 litre/habitant/an en moyenne) mais exporte beaucoup avec une part de 3,6% des exportations mondiales. Le niveau de prix export est peu élevé (0,75€/l), proche de celui de l’Espagne.
La Nouvelle-Zélande est aussi tournée vers l’export (seulement 0,4 litre de rosé consommé par habitant) mais sur un créneau de prix plus élevé et avec un volume beaucoup plus faible.
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Ceux qui produisent pour le marché local
La production de Chypre est absorbée par la consommation locale qui, avec 5,2 litres par habitant et par an, est au 3e rang du top 10 des consommations de rosé par habitant. Même cas en Suisse, au 4e rang du classement avec 5,1 litres/habitant/an.
La Slovaquie, la Bulgarie, la Roumanie et dans une certaine mesure l’Autriche font aussi plutôt partie de cette catégorie.
Un marché mondial qui reste super concentré
Si l’essor de ces nouveaux pays producteurs reflète la mondialisation du marché du rosé, il ne remet pas en cause sa très forte concentration et la suprématie de la France sur ce marché. La France (34%) et l'Espagne (23%) totalisent près de 60% de la production mondiale de rosé. La France, l'Espagne et l'Italie trustent 70% des exportations mondiales. Côté consommation, la France pèse à elle seule 35% des volumes consommés.
*L'Observatoire mondial du rosé est un outil de suivi du marché développé par FranceAgriMer et le Conseil Interprofessionnel des vins de Provence depuis 2002.