Quelles répercussions ont les aliments ultra-transformés sur l’agriculture ?
Une note scientifique de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), adoptée le 26 janvier estime que les aliments ultra-transformés ont des répercussions sur l’agriculture. Explications.
Une note scientifique de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), adoptée le 26 janvier estime que les aliments ultra-transformés ont des répercussions sur l’agriculture. Explications.

« Les aliments ultra-transformés sont suspectés d’avoir un effet délétère sur l’environnement » explique une note de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) publiée le 26 janvier qui souligne toutefois que celui-ci a été moins étudié et nécessite des investigations complémentaires.
En cause : « en requérant des matières premières abondantes et à faible coût, ce type d’alimentation modifierait les modes d’agriculture pratiqués, encouragerait l’utilisation extensive d’engrais et de produits phytopharmaceutiques et conduirait à un appauvrissement de la diversité des matières premières agricoles, tant animales que végétales » estiment les scientifiques qui ajoutent que les emballages plastiques, souvent utilisés pour leur conditionnement, sont également responsables d’une pollution majeure. La note poursuit : « En outre, en standardisant l’offre alimentaire à l’échelle de la planète, l’alimentation ultra-transformée tend à menacer certaines traditions culinaires, partie intégrante du patrimoine culturel national, et impacte l’ensemble des métiers de bouche ».
1 - 📢 Alimentation ultra-transformée : l'@OPECST_ appelle à approfondir le concept et mener des actions préventives.
— Sénat (@Senat) January 27, 2023
Cette semaine, l'Office a adopté la note scientifique présentée par @AngelePreville sur cette nouvelle vision de l'alimentation.
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« Effets néfastes sur la santé »
L’Opecst émet des recommandations pour limiter la consommation d’aliments ultra-transformés « associée à plusieurs effets néfastes sur la santé ». Il recommande, entre autres, de mettre en place des « actions ambitieuses visant les produits trop gras, trop salés, trop sucrés » en s’appuyant sur l’usage du Nutri-score.
Il explique : « Cela permettrait de réduire la part d’aliments ultra-transformés dans la consommation – sans toutefois les cibler directement – puisque les aliments notés C, D ou E par le Nutri-score sont majoritairement ultra-transformés ». Outre le développement de programmes de sensibilisation, l'office propose de mettre en place « des incitations fiscales », en soumettant (les aliments ultra-transformés) à une taxe spécifique et en rendant parallèlement plus abordables les aliments plus sains ».