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Provence : des références régionales pour les micro-fermes

Le projet Mimabio a permis de produire de nouvelles références technico-économiques régionales pour l’installation en maraîchage bio sur de toutes petites surfaces.

L'association de culture, ici tomate et basilic, est une technique utilisée en maraîchage sur petites surfaces.
L'association de cultures, ici tomate et basilic, est une technique utilisée en maraîchage sur petites surfaces.
© RFL

L’émergence d’installations en maraîchage bio sur de toutes petites surfaces depuis une dizaine d’années a conduit la Fédération des agriculteurs bio de Provence à produire de nouvelles références technico-économiques régionales sur ce type de systèmes. Ainsi, créé fin 2017, le projet Mimabio a d’abord enquêté sur les trajectoires technico-socio-économiques de 18 micro-fermes sélectionnées sur sept critères. Le maraîchage devait être l’activité principale avec une diversité de plus de 20 légumes.

Les surfaces des fermes ne devaient pas dépasser 1,3 ha et la commercialisation devait être en circuit court. Les fermes devaient aussi être installées depuis trois ans, tenir une comptabilité et utiliser une faible mécanisation. L’enquête a aussi été menée auprès de six agriculteurs ayant arrêté leur activité, ainsi qu’auprès de structures accompagnantes. Le projet a également porté sur la co-construction d’essais en expérimentation paysanne dans une vingtaine de fermes sous différentes thématiques (matériel et technique, soins des plantes, association de cultures et fertilité des sols).

Des micro-fermes qui parviennent à investir

Parmi les conclusions, sur le plan économique, toutes les exploitations ont augmenté le chiffre d’affaires entre l’année 2 et l’année 5 après installation. Le revenu a aussi augmenté de moins de 500 € par mois en année 2, à 1 250 € par mois en année 5. Sur un plan technique, tous les maraîchers faiblement équipés au moment de l’installation (moins de 20 000 €) ont tous investi de façon progressive au cours des cinq premières années d’activité, entre 40 000 et 100 000 € (tracteurs, serres, irrigation, motoculteurs ou d’outils non motorisés). La moitié des fermes a évolué, soit en augmentant leurs surfaces et en embauchant des salariés saisonniers, soit en se diversifiant vers des ateliers de poules pondeuses, qui sont parfois devenus l’activité principale.

L’autre moitié des fermes n’a pas changé, ni d’activité principale ni de surface. Avec Mimabio, les porteurs de projets et les maraîchers déjà installés disposent désormais de références technico-économiques régionales sur ce type de systèmes, disponibles sur le site internet www.bio-provence.org. «Ces quatre années d’échanges et de travail collectif ont aussi permis de prendre conscience de la part des systèmes de micro-maraîchage bio dans le paysage agricole dont ils font dorénavant partie », souligne Mélanie Cassard, maraîchère dans les Alpes-Maritimes et administratrice au sein d’Agribio 06.

A lire aussi : La diversité des fermes maraîchères bio 

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