Pour manger et pour respirer. Le vert colore durablement les grandes villes
Qu’il s’agisse de petits jardins, de grands parcs ou d’agriculture urbaine sur les murs et sur les toits, les habitants des grandes villes ne peuvent plus s’en passer. Le goût du vert dure, au-delà des modes.
Les 48 h de l’agriculture urbaine ont attiré 200 000 personnes sur 500 animations. La manifestation s’est déroulée du 17 au 19 mars à Paris, Toulouse, Lille, Roubaix, Nantes, Strasbourg et Bruxelles. 60 % de la population mondiale vit en zone urbaine aujourd'hui. En 2050, cette part pourrait atteindre 80% estime Camille Dumat, organisateur de cet événement et professeur à l’ENSAT, école nationale d’agronomie à Toulouse. L’enjeu de la production agricole en ville, pour nourrir la population citadine nécessite d’être soulevé, à la lumière des spécificités des zones urbaines : pollution, conflit construction de logements/maintien du foncier agricole, qualité des sols… « Attention à ne pas urbaniser les sols les plus productifs » met en garde Camille Dumat. Sur la question du foncier disponible, il appartient aux élus locaux de faire des choix, estime pour sa part Olivier Boriès, géographe à l’Ensfea, école nationale de formation de l’enseignement agricole. Préserver les terres fertiles de l’urbanisation et/ou développer de l’agriculture « 2.0 » sur de nouveaux espaces types toits ou fermes urbaines ? Il est temps de se poser des questions. Pour poursuivre les débats amorcés durant ces trois jours, un colloque international sur l’agriculture urbaine se tiendra à Toulouse du 6 au 9 juin prochains.
Parallèlement à ces actions, vient de sortir le palmarès 2017 des villes les plus vertes de France. Deux villes de l’Ouest, Angers et Nantes arrivent en tête du classement avec respectivement, un score de 86 points et 82 sur un barème de 100 points. La troisième marche du podium est occupée par Strasbourg qui affiche 77 points.
L’observatoire des villes vertes, à l’origine de ce classement, dégage cinq grandes tendances du verdissement urbain.