Un élevage de 200 truies chauffé par une chaudière à bois
Le Gaec de Tréviquet est équipé depuis dix ans d’une chaudière alimentée par du bois déchiqueté provenant des haies de l’exploitation ainsi que du bocage environnant.
Le Gaec de Tréviquet est équipé depuis dix ans d’une chaudière alimentée par du bois déchiqueté provenant des haies de l’exploitation ainsi que du bocage environnant.

Au Gaec de Tréviquet, la chaudière à bois de 100 kW sert à chauffer l’élevage de porcs de 200 truies, des maternités jusqu’à l’engraissement, ainsi que la maison d’habitation.
Pascal Boury, installé à Lizio, dans le Morbihan, avec son épouse Sylvie et leur fils Thomas, a investi en 2012 dans cette énergie renouvelable, lors de la construction du bâtiment de post-sevrage. « Nous étions dans une recherche d’autonomie, énergétique via la chaudière à bois, mais aussi alimentaire, avec la Faf installée l’année suivante, a expliqué l’éleveur à l’occasion d’une porte ouverte organisée par les Chambres d’agriculture de Bretagne. Nous avions déjà un gisement de bois sur l’exploitation (3,3 km de haies et une surface boisée de deux hectares de saules). Investir dans une chaudière à bois permettait de réduire le coût de l’énergie tout en valorisant le temps que nous passions à l’entretien annuel de nos haies. »
Bois autoproduit et d’opportunités

Des salles bien chauffées
La chaudière est reliée à trois circuits d’eau chaude, l’un pour alimenter les 56 plaques chauffantes de la maternité. Le second va vers les aérothermes dont sont équipées les salles de gestantes-verraterie, post-sevrage mais aussi engraissement pour le séchage et le préchauffage. Le troisième circuit est dédié au plancher chauffant de la maison d’habitation. « Avec un coût d’énergie bien plus que bas que celui de l’électricité, on n’hésite pas à chauffer davantage les salles. On ventile mieux. Cela stimule la consommation tout en optimisant l’indice de consommation. » L’éleveur a calculé une économie annuelle de 6 tonnes d’aliment truie (150 g x 200 jours x 200 truies).

Un bois déchiqueté séché à 25 %

Des aides pour financer les projets de chaudière
Pour soutenir les projets de chaudière à bois, deux dispositifs de subvention sont disponibles pour les éleveurs de porcs bretons : le Plan bois énergie et le fond Chaleur (voir tableau). « Ce dernier est désormais accessible dans les départements du Finistère et d’Ille-et-Vilaine », précisent Samuel Le Port et Laurent Somer, des Chambres d’agriculture de Bretagne. Dans le cadre du PCAEA (412), il est aussi possible d’obtenir une aide de 40 % sur les investissements d’équipement de chauffage des bâtiments (plaques chauffantes, Spiraflex, aérothermes, plafond d’investissement de 125 000 euros).

Repères
3500 kWh de rendement par tonne de bois à 25 % d’humidité
25 euros par m3 ou 100 euros par tonne : prix moyen de la tonne de plaquettes de bois livrée
2,5 c€/kWh : coût de l’énergie bois contre 14 c€/kWh pour l’électricité