Trac’R, le raclage sans câbles pour les bâtiments rénovés
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Le concept Trac’R développé par Socobati, la filiale équipements d’élevage de Cooperl, est une version modifiée du raclage Trac destinée aux bâtiments existants. "Le point clé de cette version est l’absence de câble pour tirer le racleur, qui fonctionne de manière totalement autonome dans les deux sens grâce à des moteurs électriques", explique Pierre Le Guilloux, le directeur de Socobati. Un chariot automatisé a été conçu pour le transporter d’une salle à l’autre et entre les lignes de raclage à l’intérieur des salles. « Grâce à ce procédé, il n’y a pas besoin de maximiser le nombre de porc par ligne de raclage pour limiter les coûts. L’investissement sera le même, quelle que soit la longueur des salles."
Le rôle du chariot est aussi de récupérer la fraction solide récoltée par le robot racleur, et de la transporter ensuite à l’extérieur du bâtiment. "On peut ainsi faire une zone de stockage à n’importe quel endroit, ce qui permet notamment de l’éloigner de l’élevage pour des raisons pratiques et sanitaires." Les deux robots sont bien sûr totalement automatisés. Leurs mouvements sont programmés et contrôlés via une tablette, smartphone ou PC.
Un module de raclage en kit
Socobati a également conçu une gamme de pièces préfabriquées en béton qui reconstituent un module de raclage Trac. "L’objectif de ce concept est de travailler avec des pièces allégées, faciles à transporter et à poser sans faire appel à une grue, nécessaire pour un module Trac traditionnel qui pèse 3,7 tonnes. Nous cherchons ainsi à limiter au maximum les ouvertures dans le bâtiment pour simplifier le chantier." Le concept Trac’R qui regroupe les deux robots et les modules Trac allégés a été testé à la station expérimentale de la Ville Poissin à Hénanbihen. Une phase de présérie sera planifiée en 2017 dans deux élevages. "Les robots fonctionnent parfaitement et les modules allégés en béton sont désormais validés. Le procédé s’intègre facilement dans la rénovation de la plupart des bâtiments existants construits en dur. Mais beaucoup de détails restent à régler comme la fréquence des raclages, le nombre de places par robot, la gestion des risques de pannes…", conclut Pierre Le Guilloux. Les premiers bâtiments rénovés avec le Trac’R devraient voir le jour en 2018.