Aller au contenu principal

Sim'prej évalue les préjudices en élevage porcin

Combien coûte la perte d’un porc, d’une truie gestante, ou un problème de reproduction ? Ces accidents ne sont pas anodins. L’application Sim’prej de l’Ifip permet d’évaluer le préjudice associé en quelques clics.

Sim’Prej calcule le manque à gagner lié à un accident d’élevage générant par exemple une place vide en maternité. © Ifip
Sim’Prej calcule le manque à gagner lié à un accident d’élevage générant par exemple une place vide en maternité.
© Ifip

Sim’prej est un calculateur simple et gratuit, destiné aux éleveurs, aux organisations de producteurs ou à toute structure souhaitant évaluer des préjudices survenus sur les animaux en élevage. L’outil peut être utilisé après constatation d’un accident, de manière à évaluer le manque à gagner pour l’éleveur, voire à alimenter une expertise en cas de litige éventuel avec un fournisseur. Sim’prej peut également être utilisé en amont de la mise en place d’un essai en élevage pouvant impacter la reproduction des truies notamment, de manière à prévoir les indemnisations à assurer aux éleveurs partenaires.

Évaluation de trois types d’accidents

En élevage porcin, divers aléas peuvent dégrader de manière accidentelle les performances des animaux, comme une période de chaleur extrême, un problème ponctuel lié à la semence ou à l’aliment, un matériel défectueux, etc. Ces accidents s’accompagnent parfois de la mort de l’animal, et peuvent avoir de lourdes conséquences économiques, pas toujours faciles à évaluer. Sim’prej permet en quelques clics d’évaluer le coût de ces principaux accidents survenant en élevage porcin :

La perte d’un porc à différents stades : porcelet né vivant, sevré, en fin de post-sevrage ou d’engraissement. Dans chaque cas, le manque à gagner est calculé en considérant le produit non réalisé (il s’agit du produit de la vente d’un porc charcutier) et les charges économisées entre le moment de la perte et la vente, donc selon le cas dès la naissance, le sevrage, ou à partir de la fin du post-sevrage ou de l’engraissement. Les coûts sont exprimés en euro par porc perdu. Plus la perte survient tard, plus le manque à gagner est important pour l’éleveur : de 62 euros en moyenne pour un porcelet perdu à la naissance, à 152 euros pour un porc perdu en fin d’engraissement (contexte économique 2019).
Un accident de reproduction ayant pour conséquence le non-remplacement de la truie dans la bande, et générant ainsi une place vide en maternité. Il s’agit d’évènements non anticipés, comme la perte d’une truie en cours de gestation, un avortement, ou une truie vide à l’échographie. Le coût de ces accidents est très élevé puisqu’il intègre le manque à gagner associé à la non-production d’une portée complète. Lorsque la truie vide à l’échographie ou avortée est remise ensuite à la reproduction, le préjudice est de l’ordre de 750 euros (contexte 2019) ; si la truie est réformée, le coût est plus élevé, de l’ordre de 850 euros. Dans le cas de la perte d’une truie gestante, le préjudice est encore plus important puisque l’éleveur perd aussi le produit de la réforme.
Un retour en chaleur sans préjudice au-delà de 21 jours après l’IA. Il s’agit d’un retour ayant pu être compensé au sein de la bande, ne générant ainsi pas de place vide en maternité. Le coût d’un tel évènement est évalué sur la base de la perte de 21 jours de marge, et s’élève selon les années entre 50 et 60 euros.

Personnalisation des calculs

Les valeurs obtenues dans le contexte économique de l’année 2019, pour laquelle le prix de vente était haut, sont particulièrement élevées par rapport à d’autres années où le prix du porc était moindre. L’outil Sim’prej permet de personnaliser les données techniques et les prix proposés et considérés dans les calculs, pour calculer le manque à gagner réel et objectif de l’élevage concerné par l’accident. Les données proposées par défaut dans Sim’prej seront actualisées tous les ans.

Une application disponible sur smartphone

Sim’prej est une application accessible au sein de la ToolBox de l’Ifip, disponible gratuitement sur Android (et prochainement pour Iphone). L’outil se présente comme une calculatrice. Les premiers écrans permettent de saisir les indicateurs de GTTT et de GTE nécessaires aux calculs. Des données sont proposées par défaut pour faciliter la saisie, elles correspondent à la dernière référence annuelle disponible pour les naisseurs engraisseurs (2016 actuellement). Toutes les valeurs affichées sont modifiables, et peuvent donc être adaptées à chaque situation d’élevage analysée. Les données économiques proposées par défaut correspondent à la moyenne des cinq dernières références, et sont également modifiables en fonction du contexte de chaque situation traitée. Les résultats sont immédiatement accessibles : la perte de marge associée à chaque préjudice est calculée. Il s’agit de la marge sur coût alimentaire, renouvellement et dépenses de santé.

Les plus lus

<em class="placeholder">Steven Le Hir et son épouse Servane dans la nouvelle maternité de l’élevage repris en 2023 : « L’élevage de 341 truies est désormais entièrement autonome en places ...</em>
« J’ai restructuré mes deux sites porcins pour gagner en performances techniques »

Éleveur de porcs dans le Finistère, Steven Le Hir a repris un élevage naisseur-engraisseur partiel et transformé son premier…

<em class="placeholder">Laurent Guglielmi, éleveur de porc et dirigeant des Cochonnailles du Haut-Bois à Bazoche-Gouet (Eure-et-Loir).</em>
« L’immunocastration des porcs valorise les pièces de découpe »

Pour Laurent Guglielmi, éleveur et charcutier, le taux élevé de maigre des porcs mâles immunocastrés permet une meilleure…

<em class="placeholder">Sébastien Méheust : « L’exportation de la fraction solide d’une partie des déjections des porcs charcutiers réduit le plan d’épandage de 31 hectares. »</em>
« Le raclage en V réduit ma surface d’épandage de mon élevage de porcs »

La création de 1 140 places d’engraissement sur raclage en V a permis à Sébastien Méheust de réduire de réduire la…

<em class="placeholder">Romain Robert, EARL de la Barre : « le BRS nous fait gagner 25 hectares de plan d’épandage. »</em>
« Mon élevage de porcs est autonome avec 148 hectares de foncier»

Romain Robert s'est installé sur l'exploitation familiale porcine en reprenant un site d'élevage adossé à 80 hectares de SAU…

<em class="placeholder">Camille Gérard, Chambre d&#039;agriculture de Bretagne</em>
Les derniers-nés des grandes portées de porcelets sont les plus fragiles

Une étude démontre la vulnérabilité des derniers porcelets nés issus de portées hyperprolifiques.

<em class="placeholder">engraissement danemark</em>
« Danish Crown est en pleine crise »

Au Danemark, Danish Crown est confrontée à d’importantes difficultés économiques. Le nombre de porcs abattus a fortement…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)