Aller au contenu principal

Prévention de la fièvre porcine africaine : bilan positif des audits Pig connect

L’audit Pig connect permet de qualifier le niveau de biosécurité des élevages et le respect des obligations de l’arrêté biosécurité élevage du 16 octobre 2018. Un premier bilan révèle des résultats encourageants.

Depuis juillet 2020, 5 830 sites d'élevages ont été audités avec l'application Pig connect, soit 40% des sites d'élevage professionnels.
Depuis juillet 2020, 5 830 sites d'élevages ont été audités avec l'application Pig connect, soit 40% des sites d'élevage professionnels.
© D. Poilvet

L’association nationale sanitaire porcine (ANSP), en collaboration avec l’Ifip et la société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV), a développé en 2020 l’audit Pig connect biosécurité dont l’objectif est de qualifier le niveau de biosécurité externe des élevages.

Cet audit doit être réalisé par un technicien ou un vétérinaire ayant suivi une formation sur la biosécurité en élevage de porc. Il répond à trois objectifs :

- Qualifier collectivement le niveau de biosécurité dans les élevages français, notamment dans une démarche de préparation à une crise sanitaire ;
 
- Mettre en place, avec l’éleveur, une démarche de progrès sur les notions de biosécurité ;
 
- Accompagner les éleveurs dans leur mise en conformité vis-à-vis de la réglementation.
 

Encore des marges de progrès

Depuis sa mise en ligne en juillet 2020, 5 830 sites d’élevage ont été audités avec l’application d’audit Pig connect biosécurité (au 4 mai 2022). Environ 40 % des sites d’élevage professionnels ont ainsi déjà réalisé au moins un audit, correspondant à 68 % de la production. Les taux de réalisation sont variables selon les régions, ces différences s’expliquant en partie par le taux d’éleveurs indépendants dans les régions et la présence ou non d’organisations de producteurs. 

Parmi ces 5 830 audits réalisés, 57 % d’entre eux sont complets (c’est-à-dire que toutes les questions ont une réponse, qu’elle soit conforme ou non). Le taux de réponses conformes sur la base des audits complets est de 88,3 %. En ce qui concerne les items jugés prioritaires par l’administration ou par la profession en raison du risque lié à la FPA, le taux de réponses conformes est plus élevé, respectivement 91,3 % pour les items « non-conformité majeure DGAL », et 87,3 % pour les items « vigilance FPA ». 

L’analyse de l’ensemble des questions de l’audit montre que pour plus de la moitié d’entre elles, plus de 90 % des sites d’élevage sont conformes. Citons par exemple la réalisation de la formation biosécurité, le plan d’élevage définissant les trois zones, la présence d’une quarantaine, d’un quai d’embarquement et d’une aire de stockage, la localisation et les équipements de la zone d’équarrissage… En revanche, plusieurs points sont à améliorer, notamment la localisation du sas sanitaire, sa conception et son utilisation ainsi que l’utilisation d’une tenue spécifique pour la quarantaine.

Une formation en ligne gratuite

L’Ifip, à la demande de l’ANSP, a développé une formation en ligne qui reprend l’ensemble des questions de l’audit Pig connect biosécurité. Il permet d’aider les auditeurs à se familiariser avec cet outil d’audit et apporte les éléments techniques pour répondre avec justesse à chaque question. Il s’adresse également aux éleveurs souhaitant avoir un rappel des points réglementaires imposés par l’arrêté ministériel du 16 octobre 2018. L’éleveur peut ainsi vérifier s’il respecte bien les mesures de prévention de la FPA. Ce module de formation est entièrement gratuit.

 

Côté Web

Retrouvez la formation en ligne Pig connect biosécurité à l’adresse suivante ici

 

La biosécurité aussi pour le transport des porcs

Pour prévenir la fièvre porcine africaine (FPA), la biosécurité lors du transport des porcs est également fondamentale. Des obligations réglementaires ont d’ailleurs été fixées par l’arrêté ministériel relatif à la biosécurité lors du transport du 29 avril 2019.

En particulier un référent biosécurité doit être désigné et formé dans chaque entreprise de transport. Ce référent doit former l’ensemble des chauffeurs à la biosécurité. Une formation en ligne biosécurité lors du transport des porcs a également été développée par l’Ifip et l’ANSP. Il s’adresse aux référents biosécurité transport ayant déjà suivi la formation obligatoire imposée par la réglementation et qui souhaitent remettre à jour leurs connaissances ou il peut servir de support pour former le personnel de leur entreprise. Il s’adresse également aux éleveurs qui transportent eux-mêmes leurs porcs qui se doivent de respecter les obligations réglementaires de biosécurité.

 

« Un outil simple d’utilisation »

Sylvain Gauffroy,  responsable qualité Porc Armor Évolution
Sylvain Gauffroy, responsable qualité Porc Armor Évolution © Porc Armor Evolution

Où en êtes-vous dans le déploiement des audits Pig connect auprès de vos adhérents ?

Sylvain Gauffroy - Nos équipes terrain (technique, bâtiment, qualité et sanitaire) ont été formées à la biosécurité. Ils ont réalisé l’audit chez plus de 80 % de nos adhérents. Globalement, l’outil est simple d’utilisation et sa prise en main a été rapide par l’ensemble des équipes.

Que vous apportent ces audits et comment sont-ils ressentis par les éleveurs ?

S.G. - Les audits permettent de balayer l’ensemble de la réglementation biosécurité. Ils mettent en évidence les points forts et surtout les points de progrès à réaliser. Très souvent, les éleveurs sont agréablement surpris par leur niveau de conformité. Ils le voient aussi comme un outil leur permettant de progresser sur le niveau sanitaire de leur élevage.

Quel bilan en tirez-vous ?

S. G. - Après plus d’un an d’audit, le groupement connaît le niveau de biosécurité global des adhérents. Il reste maintenant à faire le suivi dans le temps des points d’amélioration mis en évidence lors des premiers audits. Le travail sur les critères à risque est à privilégier.

La formation en ligne Pig connect a-t-elle répondu à vos attentes ?

S. G. - Après visionnage avec les collègues, nous avons tout de suite été séduits par la forme et sa simplicité d’utilisation. Passer d’un thème à l’autre est un jeu d’enfant !

Allez-vous l’utiliser dans vos équipes techniques et le diffuser auprès de vos adhérents ?

S. G. - Oui très clairement car c’est un support solide et efficace que se soit pour des nouveaux collègues ou pour les éleveurs et leurs salariés. Il répond en effet parfaitement au référent biosécurité des élevages pour former et informer ses collègues. Il n’existait pas jusqu’à présent de support simple à utiliser !

Les plus lus

Attention : mention "archives" obligatoire. Transport des porcs / Porcins en bétaillère / Déchargement des porcs pour l'abattoir / animaux dans un camion
Les abattoirs bretons en catégorie poids lourd
L’aval de la filière porcine bretonne est à l’image de son amont : dense et dominant en France. La région recense ainsi les…
bâtiment porc naisseur-engraisseur vue extérieure
Des exploitations porcines plus grandes et plus spécialisées en Bretagne
Avec une baisse de 30 % du nombre d’élevages de porcs en dix ans, la production bretonne s’est concentrée avec des élevages…
Bertrand Houzé et son fils, Pierre-Louis. «Le choix d’investir dans des cases liberté est devenu une évidence depuis trois-quatre ans.»
« Nous gagnons plus d’une heure par jour avec notre nouvelle maternité pour truies en liberté »

Magalie et Bertrand Houzé ont investi dans deux salles de maternité de 30 places chacune. Avec des cases permettant de libérer…

Les huit structures de commercialisation de porcs en Bretagne
Les groupements de producteurs, pivots de la production porcine bretonne
En Bretagne, la commercialisation des porcs charcutiers par les groupements de producteurs est la règle. Les huit organisations…
Béatrice Eon de Chezelles, experte des filières animales au Crédit agricole. «Certaines coopératives entrent au capital en haut de bilan lors d’une installation en ...
Installation en porc : le portage de capital en débat

En marge de l’assemblée générale du Comité région porcin de Bretagne, un débat sur le portage de capital dans le cadre d’une…

Philippe Bizien, président de l'Inaporc. «Nous avons voulu donner une trajectoire sur plusieurs années à l’ensemble de la filière porcine française.»
L’interprofession Inaporc trace la route du porc français pour les dix prochaines années
L’interprofession porcine a présenté sa démarche de responsabilité sociétale déclinée en cinq points lors de son assemblée…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)