Les éleveurs disposent d’outils numériques accessibles sur le web pour prévenir les maladies du porc
La prévention des maladies est aujourd’hui facilitée par des outils numériques disponibles sur le web et les smartphones. Ils évaluent la biosécurité de l’élevage, mais aussi les mouvements de personnes.
La prévention des maladies est aujourd’hui facilitée par des outils numériques disponibles sur le web et les smartphones. Ils évaluent la biosécurité de l’élevage, mais aussi les mouvements de personnes.
L’introduction et la propagation des maladies en élevage sont réduites par le respect de diverses recommandations en termes de biosécurité, conduite d’élevage, alimentation, bâtiment, ambiance, vaccination… Trois outils connectés, financés par le plan Ecoantibio, ont été conçus par l’Ifip pour réaliser des autodiagnostics de la biosécurité et de la gestion de la santé des porcs : Porcprotect, Batisanté et bientôt Porcisanté, disponibles sur smartphones, tablettes ou PC (1). Simples et rapides, ils permettent de revoir les fondamentaux, réglementaires ou non. Un bilan est proposé avec un code couleur (rouge, orange, vert) selon le taux de pratiques à risque. La priorisation des actions à corriger est ainsi immédiate. Des fiches techniques sont aussi incluses pour présenter les axes d’amélioration. Une comparaison aux résultats des autres élevages est possible dans Porcprotect. Ces trois outils sont complémentaires car ils abordent différemment la question de la gestion de la santé : Porcprotect fait un focus sur la biosécurité en 30 questions pour la grille rapide et en 320 questions pour la grille complète. Bâtisanté permet de faire le point sur la gestion des bâtiments et des équipements d’élevage en 64 questions : gestion de l’ambiance et de la ventilation, accès à l’eau et à l’aliment, qualité et type de sols, nettoyage et désinfection des salles…. Porcisanté gère les interventions sur les animaux en 70 questions : la prise colostrale, les soins aux porcelets, la gestion de l’alimentation des truies, la conduite de la reproduction…. Les trois outils se distinguent aussi par leur forme : Porcprotect pose les questions sous forme rédigée dans une grille d’audit. Bâtisanté et Porcisanté les posent de manière visuelle, avec des binômes de photos.
Contrôler les mouvements des personnes, des objets ou des véhicules
D’autres technologies existent pour aider l’éleveur à gérer la biosécurité. Par exemple, l’outil Move & Improve (Zoetis) permet de contrôler les mouvements de personnes ou d’objets à l’intérieur d’un élevage. Cet outil est mis à disposition des vétérinaires pour améliorer l’observance en élevage, notamment dans le cadre de programmes de stabilisation ou d’éradication du SDRP. Il met aussi en évidence les points critiques en biosécurité interne. Le système de vidéo Camia (Sodalec Distribution) est un outil du quotidien pour aider l’éleveur à s’assurer du bon respect des règles de biosécurité autour du site d’élevage et à l’intérieur des bâtiments. Le système envoie une alerte en cas d’erreurs : un mauvais sens de circulation des personnes et des véhicules, l’accès à une zone non autorisée, une mauvaise utilisation du sas d’entrée, l’ouverture-fermeture d’un portail automatique selon la plaque d’immatriculation…