[VIDEO] L’épidémie de fièvre porcine africaine hors de contrôle en Allemagne
Au 15 octobre, l’Allemagne dénombrait 67 cas de fièvre porcine africaine (FPA). La maladie, qui n’a touché que les sangliers jusqu’à maintenant, semble être totalement hors de contrôle, à l’inverse de la Belgique il y a deux ans où les autorités sanitaires avaient rapidement circonscrit l’épidémie dans une zone restreinte.
Au 15 octobre, l’Allemagne dénombrait 67 cas de fièvre porcine africaine (FPA). La maladie, qui n’a touché que les sangliers jusqu’à maintenant, semble être totalement hors de contrôle, à l’inverse de la Belgique il y a deux ans où les autorités sanitaires avaient rapidement circonscrit l’épidémie dans une zone restreinte.
L’un des foyers allemands découvert le 29 septembre se situe à 64 kilomètres au nord du premier cas, et à 60 kilomètres du cas polonais le plus proche, le pays d’où est arrivée la maladie. Par ailleurs, l’analyse approfondie du « cas zéro » révélé le 10 septembre démontre que l’animal était mort depuis au moins la première quinzaine de juillet, soit plus de deux mois avant sa découverte. Ce qui a laissé largement le temps à la maladie de se propager avant que les premières mesures de protection ne soient mises en place. Par ailleurs, il semblerait que la clôture mise en place à la frontière entre l’Allemagne et la Pologne n’ait pas été suffisamment solide pour empêcher le passage des sangliers. Une frontière difficile à contrôler puisqu’elle fait 472 kilomètres de long.
Protection des élevages avant tout
En France, les actions visant à mettre en place les mesures de biosécurité afin de protéger leurs élevages sont bien engagées. Selon l’organisme sanitaire porc Bretagne qui tenait son assemblée générale le 15 octobre, 97 % des éleveurs bretons ont reçu une formation pour mener à bien leur projet. La profession a récemment simulé une situation de crise consécutive à la découverte virtuelle d’un foyer de FPA dans un élevage du Finistère, afin de mettre en évidence les points critiques sur les actions à mettre en place. Ce test a impliqué l’ensemble des acteurs concernés : éleveurs, coopératives, services sanitaires, administration, chasseurs… Ces derniers ont un rôle essentiel à jouer dans le recensement et le contrôle de la population de sangliers, principaux vecteurs de transmission de la maladie.
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