Le Canada accélère sur le bien-être des truies gestantes
À compter du 1er juillet 2024, tous les éleveurs de porcs canadiens devront suivre la réglementation sur bien-être animal qui impose la libération des truies 28 jours après la saillie (+7 jours additionnel, si besoin).
À compter du 1er juillet 2024, tous les éleveurs de porcs canadiens devront suivre la réglementation sur bien-être animal qui impose la libération des truies 28 jours après la saillie (+7 jours additionnel, si besoin).
Cette réglementation traduit un changement de paradigme dans la filière, à l’image de la situation de la France en 2013 avec la mise en groupe des truies gestantes. La province du Québec a amorcé ce changement en 2010, alors que seulement 4,5 % des truies gestantes étaient logées en groupe.
Le Centre de développement du porc du Québec (CDPQ) estime que le travail est désormais bien lancé puisqu’en 2021, 55 % des truies gestantes de la province francophone étaient logées selon les nouvelles normes. Cependant, cela ne représenterait que 25 % des élevages existants. Le travail à accomplir reste donc important. Cette démarche s’est réalisée en deux temps. Entre 2010 et 2015, le nombre de place installée est resté faible (entre 5 et 15 %). Les deux systèmes d’alimentation associés à la mise en groupe des truies étaient alors l’alimentation au sol et le système bat-flanc (représentant selon les années entre 50 et 80 % des places installées). Après 2015, la dynamique s’est accélérée grâce notamment à l’émergence du distributeur automatique de concentrés (DAC) autobloquant. Si bien qu’en 2021, ce système d’alimentation représente 70 % des places installées. L’alimentation au sol et le système de bat-flanc représentent malgré tout encore 10 % chacun du marché. La principale surprise porte sur le faible nombre d’élevages ayant choisi le système réfectoire-courette, qui représente à peine 5 % des places.
Côté biblio
Intervention de Richard Mailhot (CDPQ) lors des ateliers sur les truies en groupe le 18 mai 2022.
L’Europe sert de modèle au Canada
Yvonnick Rousselière, Ifip-Institut du porc