L’autoconsommation photovoltaïque à la ferme peut s’avérer rentable
L’atteinte de la parité réseau (coût de production locale = coût de l’électricité acheté sur le réseau) a fait entrer l’énergie photovoltaïque dans de nombreux élevage porcin naisseur engraisseur.
L’atteinte de la parité réseau (coût de production locale = coût de l’électricité acheté sur le réseau) a fait entrer l’énergie photovoltaïque dans de nombreux élevage porcin naisseur engraisseur.
La facture d’électricité ne cessant de grimper, avec une importante consommation en journée, une installation photovoltaïque en autoconsommation est un levier intéressant pour faire baisser les coûts d’électricité des élevages porcins. Sur un bâtiment neuf la rentabilité est souvent intéressante car il y a une économie d’échelle à la construction. En plus de sa vocation principale dédiée à l’élevage, le bâtiment offre aussi la possibilité de produire de l’énergie. Si le projet photovoltaïque vient s’intégrer sur un bâtiment existant, les coûts de rénovation sont à rajouter à l’investissement ce qui dégrade la rentabilité du projet. De même pour une installation au sol (fixe ou système suiveur deux axes « trackers »), où les coûts de structure peuvent représenter un surcoût de 40 % à 150 % par rapport à une installation sur bâtiment neuf. Pour compenser le surcoût à l’installation d’un système suiveur, il faudra que la quantité d’électricité produite et autoconsommée sur le site soit nettement supérieure pour atteindre la rentabilité sur 20 ans. Le couple coût d’investissement et quantité d’électricité produite et autoconsommée sur le site sont les deux données d’entrées principales qui composent le coût du kWh solaire produit à la ferme. Ne pas oublier d’intégrer dans ce coût les dépenses d’exploitations (maintenance, nettoyage, assurance…). Tout le monde l’a compris, la rentabilité d’un projet va donc dépendre du coût du kWh solaire produit à la ferme qui se substituera au coût du kWh d’un contrat fournisseur.
Pour évaluer la rentabilité du projet et assurer un bon fonctionnement de l’installation d’autoconsommation et d’autoproduction, une étude de dimensionnement avec des données d’entrées réalistes est indispensable. Certaines études, malgré un lourd investissement, peuvent obtenir des rentabilités surprenantes en surévaluant l’augmentation de l’électricité sur les 20 prochaines années et en surestimant l’énergie produite et autoconsommé par l’installation solaire. Il faut donc être prudent sur ces données d’entrées.
La puissance photovoltaïque à installer en autoconsommation doit concilier deux enjeux : éviter le sous-dimensionnement de l’installation qui limiterait ses bénéfices et éviter le surdimensionnement qui diminuerait la rentabilité de l’installation. Il faut cependant noter que le taux d’autoproduction annuel (économie sur la facture) d’une centrale photovoltaïque sur bâtiment agricole dépasse rarement 25 %. C’est-à-dire qu’il faudra de toute façon être dépendant du fournisseur d’électricité à 75 %. Néanmoins, sur de belle journée d’été ensoleillée, ce taux d’autoproduction peut dépasser les 50 % en substitution des tarifs heures pleines du fournisseur.
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