La tétée alternée n'améliore pas la prise colostrale des porcelets à leur naissance
Une expérimentation réalisée par Ceva en partenariat avec le cabinet vétérinaire Epidalis dans un élevage hyperprolifique démontre que la pratique des tétées alternées ne permet pas d'améliorer la prise colostrale des petits porcelets non bloqués.
Une expérimentation réalisée par Ceva en partenariat avec le cabinet vétérinaire Epidalis dans un élevage hyperprolifique démontre que la pratique des tétées alternées ne permet pas d'améliorer la prise colostrale des petits porcelets non bloqués.
La technique des têtes alternées consiste à bloquer des porcelets pour donner plus d'accès à la mamelle aux autres, les petits en particulier. Dans un élevage composé de truies hyperprolifiques et pratiquant largement cette technique, le laboratoire Ceva a démontré que les porcelets non bloqués ayant un accès prolongé à la mamelle ont eu une croissance moins forte que ceux ayant été bloqués durant 1 h 45 min en moyenne, contrairement à ce qui était attendu. « Parmi ces porcelets bloqués, les plus petits (moins de 1 kg) ont eu une excellente croissance sur 24 heures (57 grammes), proche de celle des porcelets les plus lourds », fait remarquer Philippe Leneveu, responsable technique gamme porc Ceva.Ce paradoxe s'explique, selon lui, par le fait que les porcelets bloqués étaient exposés à une lampe chauffante. « Ces conditions favorables permettent le maintien ou l'amélioration de leur température corporelle, un élément essentiel pour renforcer leur vigueur et favoriser la consommation de lait maternel », rappelle-t-il. « Dans le même temps, les porcelets non bloqués n'ont pas amélioré de cette source de chaleur, ce qui a pénalisé leur vigueur malgré un accès prolongé à la mamelle ».
Maintenir la température corporelle
L'effet bénéfique du réchauffement des porcelets a été validé par une seconde expérimentation consistant à suivre la température rectale des porcelets bloqués. Un « bug » survenu durant cet essai confirme cette hypothèse : une partie des porcelets n'ont pas renforcé d'un chauffage lors de leur blocage. Leur température corporelle a alors chuté. Les plus petits porcelets qui étaient déjà en hypothermie avant le blocage ont été les plus touchés. « Dans ces conditions, il était difficile pour eux d'avoir une bonne prise colostrale. Cela renforce l'idée que le maintien de la température corporelle du porcelet est de loin le premier critère permettant un bon démarrage, bien avant les problèmes de compétition à la mamelle », a expliqué Philippe Leneveu.