La castration à vif des porcelets sera interdite fin 2021
D’après un arrêté paru au Journal officiel le 27 février, "la castration chirurgicale à vif des porcs domestiques mâles est interdite" à partir du 31 décembre 2021. La castration devra donc se faire "avec anesthésie et analgésie par d’autres moyens que le déchirement des tissus". Un autre arrêté paru au JO le même jour autorise les éleveurs à réaliser "l’application de tout traitement analgésique ou anesthésique local visant à atténuer ou supprimer la douleur". Cette mesure était réclamée par les représentants des éleveurs, qui souhaitaient ne pas être obligés de recourir aux vétérinaires pour effectuer l’anesthésie avant castration. L’Ifip a déjà travaillé sur ce sujet (voir Réussir Porc, décembre 2017, p. 16). Valérie Courboulay souligne que l’utilisation de la lidocaïne en anesthésie locale associée à un anti-inflammatoire (Meloxicam) "prend correctement en charge la douleur pendant et après la castration. Mais elle n’est pas efficace à 100 %". L’institut technique a aussi testé la procaïne, un anesthésique local qui a l’avantage d’avoir une AMM porc, contrairement à la lidocaïne. "L’efficacité de ce produit semble moins bonne, malgré un délai minimum entre l’injection intratesticulaire et la castration de 10 minutes". De manière générale, l’ingénieure estime que si l’anesthésie locale est généralisée en élevage, il faudra revoir le protocole de soins et assurer une formation aux éleveurs. L’Ifip estime le coût de l’anesthésie associé à l’anti-inflammatoire à 48 centimes par porcelet castré, main-d’œuvre comprise.