Deux salles maternités de 90 places de truies conçues pour le confort de travail
La Scea Binard vient d’investir dans un bâtiment maternité doté de deux grandes salles de 90 places. Les associés de l’exploitation en plus du bien-être animal ont surtout pensé au confort de travail. Allant même jusqu’à participer à l’architecture de leurs nouvelles cases bien-être.
La Scea Binard vient d’investir dans un bâtiment maternité doté de deux grandes salles de 90 places. Les associés de l’exploitation en plus du bien-être animal ont surtout pensé au confort de travail. Allant même jusqu’à participer à l’architecture de leurs nouvelles cases bien-être.
« Gagner en confort de travail avec un bâtiment le moins énergivore pour le personnel », tel a été le leitmotiv principal des associés de la Scea Binard dans la réalisation de leur nouvelle maternité de 180 places. Avec des anciens bâtiments arrivés en fin de vie, les exploitants avaient à cœur d’utiliser leur expérience pour s’approprier leur nouvel outil. Les petites salles ont donc laissé place à deux grandes de 856 m² (47,61 x 18,16 m) de quatre fois 15 rangées avec deux couloirs de manutention pour loger 90 truies en cases bien-être.
Des cases bien-être sur-mesure
Pour construire l’ossature, l’entreprise a continué à choisir le concept Isotek d’I-Tek Solutions notamment pour son habillage intérieur en PVC. « Nous avons déjà un post-sevrage et un engraissement de ce type », commente Yoann Binard, l’un des trois associés de la Scea. Et de poursuivre : « Ainsi, nous savons que le temps de lavage est réduit et que l’inertie de temps de chauffage est moins longue. Pour preuve, nous chauffons juste 30 minutes avant l’arrivée des porcelets en post-sevrage ». L’aménagement intérieur s’est fait, lui, en dialogue avec I-Tek pour créer des cages bien-être Matek sur mesure disposées en tête à tête. Ainsi, une petite avancée dans les panneaux de séparation entre deux cases a été créée afin d’avoir une vision d’ensemble du couloir sur l’alimentation et l’abreuvement des truies et des porcelets. « C’est aussi un plus pour le sanitaire. Nous pouvons intervenir sans rentrer dans la case », intervient Jean-Marc Binard, le deuxième associé. De même, le nid à porcelets avec son capot translucide se module suivant trois positions : une pour bloquer les porcelets notamment pour les manipuler, une autre pour le confort thermique des animaux, et une dernière pour le lavage. Une ardoise à craie a été également rajoutée sur le capot pour noter les informations de suivi des truies. « Je les rentre ensuite en direct sur le logiciel Isaporc via mon outil numérique », explique Marie-Agnès Binard la troisième associée. La case dispose aussi d’un coin de propreté afin de faciliter le raclage des fèces de la truie mais aussi le lavage.
L’alimentation lactée des porcelets automatisée
Toujours dans la recherche d’astuces, toutes les lampes d’appoint d’une rangée sont suspendues sur un câble et peuvent être relevées en même temps via un système de levage mécanique. « Elles restent sur place, sans manutention, y compris pendant le lavage. » Afin de réduire les dangers liés aux prises de courant, chaque lampe via une boîte de dérive est reliée directement à son disjoncteur situé à l’extérieur de la salle dans une armoire électrique. Et pour les besoins en électricité, un enrouleur par couloir a été fixé au plafond en milieu de salle. L’alimentation des porcelets est, elle, automatisée grâce à la machine à lait Nutrix de Weda. « Là encore, la volonté première est de réduire la main-d’œuvre en élimant la manipulation d’augettes. Avec une moyenne actuelle de 15,5 sevrés pour 6,5 kilos par porcelet, c’est aussi un moyen de soulager la truie et d’augmenter le poids de portée au sevrage », remarque Jean-Marc Binard. Et pour faciliter l’entretien des augettes, comme pour l’électricité, un enrouleur pneumatique a été placé en milieu de salle par couloir. « Pour les nettoyer, il suffit juste de dérouler le pistolet », démontre Yoann Binard. Et de souligner : « Toute l’ergonomie de la salle a aussi été pensée pour un robot de lavage qui peut-être envisagé à moyen terme ». Adepte de la soupe, les associés ont souhaité continuer ce mode d’alimentation automatisée pour les truies. « Elles sont très maternelles. Nous n’enfermions jamais les porcelets. De plus, nous expérimentions déjà via deux cases la conduite bien-être. Nous l’abordons donc sereinement », justifie Marie-Agnès Binard.
Le choix de la lisiothermie pour apporter les calories aux plaques chauffantes se justifie, quant à elle, pour des raisons évidentes d’économies d’énergie. Mais aussi parce que cette technologie a l’avantage d’être reconnue comme MTD (Meilleure technologie disponible) et de participer à l’amélioration de l’ambiance de la salle en refroidissant le lisier.