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Des chercheurs allemands testent l’identification RFID UHF

Yvonnick Rousselière, Ifip-Institut du porc © Ifip
Yvonnick Rousselière, Ifip-Institut du porc
© Ifip

Une étude allemande démontre l’intérêt de la détection UHF (ultra haute fréquence) avec des puces RFID pour zoner le comportement de porcs charcutiers dans leur environnement. Mais la mise en place d’un applicatif élevage sur la détection de pathologies semble encore trop compliquée avec les méthodes de traitement des données traditionnelles. Chaque animal a été équipé d’une puce RFID auriculaire de type UHF et des antennes de détection ont été positionnées au niveau de 3 zones d’intérêt : zone d’alimentation (auge en soupe), zone d’abreuvement (pipette) et zone d’enrichissement (chaîne équipée d’un disque plastique). Avec ce dispositif beaucoup plus précis que les boucles RFID de type LF (basse fréquence) actuellement utilisées sur le terrain, il est possible de déterminer le temps passé par chacun des animaux dans ces trois zones ainsi que les heures des visites. À la suite de quatre essais réalisés sur 400 porcs, on observe de fortes variabilités à la fois inter et intra-individuelles sur le comportement des animaux. À titre indicatif, le porc moyen passe, sur une journée, 54,9 (± 31,6) minutes dans la zone d’alimentation, 9,1 (± 11,2) minutes dans la zone d’abreuvement et 38,2 (± 29,0) minutes dans la zone d’enrichissement. En parallèle, l’état de santé des animaux a été annoté. En comparant le comportement individuel d’animaux sains avec celui d’animaux atteints de boiterie, aucune différence flagrante n’apparaît. Les fortes variabilités individuelles constatées sur les animaux sains masquent les modifications éventuelles de comportement des animaux ayant les premiers symptômes d’une boiterie.

Activity analysis and lameness detection in fattening pigs using a UHF – RFID system.A. Kapun et al. 2019. Precision Livestock Farming Congress.

Avis d'expert : Yvonnick Rousselière, Ifip-Institut du porc

« La RFID UHF, une identification individuelle prometteuse »

« La détection de pathologies sur la base du comportement des animaux se heurte toujours aux mêmes difficultés : la très forte variabilité individuelle quel que soit leur état de santé, leur stade physiologique ou le type d’équipements présents. Des processus de traitement des données par machine learning sont en cours à l’Ifip pour tenter de lever ce frein. Concernant l’identification RFID UHF, elle reste encore peu présente en production porcine. Le principal frein est la distance d’émission très longue qui permet effectivement de faire du zonage, mais pas une identification unique d’un animal devant un automate. Le principal défi de l’UHF dans les années à venir sera de rendre ce mode d’identification compatible avec les automates déjà présents sur le terrain, utilisant pour le moment de la RFID LF. »

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